Dynamique économique oblige, Accra a décidé de rouvrir officiellement, lundi 28 mars, les frontières terrestres et maritimes ghanéennes.
« Ces deux dernières années ont été difficiles pour chacun d’entre nous, et nous voyons enfin la lumière au bout de ce très long tunnel. J’en appelle à la responsabilité de chacun, de continuer à nous protéger », a martelé le président Nana Akufo-Addo, dimanche à la télévision.
Si, sur le plan sanitaire, le port du masque dans les lieux publics soulagera la population locale tandis que la suppression d’une demande de test PCR négatif pour les touristes au schéma vaccinal complet soulagera un secteur important de l’économie domestique, c’est bien l’aspect commercial qui a primé dans cette décision.
Une décision vitale sur le plan économique
Et pour cause, comme le souligne le site VOA Afrique, de nombreux Ghanéens dépendent du commerce transfrontalier avec le Togo, la Côte d’Ivoire ou encore le Burkina-Faso. De son côté, Accra doit faire face à une dette publique faramineuse et inquiétante. Cette dernière atteint en effet 80% de son PIB.
Parallèlement, la crise ukrainienne a également rabattu négativement les cartes de la conjoncture économique au sein de l’échiquier mondial, complexifiant d’autant plus l’équation ghanéenne. Autant d’arguments pour relâcher la bride covidiste, donc.