Dimanche 20 mars 2022, au moins douze soldats ont été tués au Burkina Faso, dans une attaque terroriste djihadiste.
C’est la sixième attaque terroriste en dix jours sur le sol burkinabè.
Au moins douze soldats tués
« Ce dimanche, des éléments armés ont attaqué une unité aux environs de Natiaboani. Le bilan, toujours provisoire, est de douze soldats tombés », a déclaré une source sécuritaire à l’Agence France Presse (AFP). « Il s’agit d’une équipe de patrouille et de sécurisation qui a été prise à partie par des djihadistes présumés » indique encore la source, assurant que « plusieurs éléments ont également été neutralisés côté ennemi ».
La commune rurale de Natiaboani, se situe à une soixantaine de kilomètres au sud de Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est, régulièrement attaquée par des groupes armés depuis 2018.
Vendredi dernier, c’est une quinzaine de jeunes qui avaient été enlevés à Nagré, près de Natiaboani, par un groupe armé, selon l’Agence d’informations du Burkina Faso.
Spirale de violences djihadistes
Le Burkina Faso connaît depuis une dizaine de jours un regain de violences. Des groupes armés, affiliés aux mouvements djihadistes Al-Qaïda et État islamique ont en effet sévi dans le nord et l’est du pays tuant vingt-trois civils et vingt-cinq militaires (gendarmes et soldats).
Comme le Niger et le Mali, le Burkina Faso connaît une spirale de violences djihadistes depuis 2015. Près de 2 000 ont été tuées et au moins 1,7 millions de personnes ont du fuir leurs villages.
Accusé d’être inefficace par le peuple face aux violences djihadistes, le président Roch Marc Christian Kaboré, a été renversé le 24 janvier dernier, remplacé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.
Ce dernier a fait de la lutte contre le djihadisme une priorité.