Face aux attaques djihadistes meurtrières qui frappent continuellement le pays, quelques 160 000 personnes ont été contraintes de quitter leurs villages sur le seul mois de janvier.
Selon différentes ONG, depuis le début, en 2015, de ces attaques meurtrières affiliées à Al-Qaïda et l’État islamique, c’est 1,7 million de déplacés que compte le pays, et plus de 2 000 morts.
« Depuis janvier 2019, la population déplacée au Burkina Faso a augmenté de 2 000 % avec 1,7 million de personnes déracinées. Plus des deux tiers sont des enfants », indique un communiqué de plusieurs ONG dont Médecins du monde et le Conseil norvégien des réfugiés.
En janvier 2022, 160 000 personnes ont du fuir leurs localités face aux attaques djihadistes meurtrières qui frappent sans cesse le pays. Selon les organisations, il s’agirait d’un des chiffres les plus élevés pour un seul mois depuis le début de la crise sécuritaire.
Entre janvier et juillet 2021, 237 000 personnes avaient été déplacées d’après les chiffres officiels.
Guerre en Ukraine
Des signataires s‘inquiètent par ailleurs que le conflit qui a actuellement lieu en Ukraine puisse avoir un impact sur l’aide humanitaire au Burkina Faso : « Certains donateurs ont déjà indiqué qu’ils allaient diminuer de 70 % leurs financements afin de soutenir des opérations en Ukraine. Nous sommes très inquiets que cela devienne une tendance, rendant l’accès aux soins et aux services de base encore plus compliqués pour les déplacés internes au Burkina », s’inquiète la directrice générale de Médecins du monde au Burkina Faso, Safia Torche.
De son côté, le directeur pour le Burkina d’Action contre la Faim, Grégoire Brou, estime à 3 millions le nombre de personnes qui sont en réalité en insécurité alimentaire : « La crise en Ukraine va probablement avoir un impact à la hausse sur le prix des céréales, rendant encore pire la situation déjà mauvaise ».