Les émissaires de la Cédéao en déplacement à Conakry ce 3 mars 2022, ont voulu faire comprendre à la junte au pouvoir de faire avancer la transition.
Les 27 et 28 février derniers, une équipe de la communauté ouest-africaine et des Nations unies est allée à Conakry à la rencontre de la junte au pouvoir.
Ce jeudi 3 mars, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, a mis la pression au pouvoir de transition guinéen quasiment six mois jours pour jour après le coup d’État.
Délai dépassé
Les représentants ouest-africains ont rappelé que le 16 septembre 2021, lors de la conférence des chefs d’États et de gouvernements qui s’était tenue à Accra, il avait été décidé que des élections présidentielle et législative se teindraient dans les six mois dans le but de reconstituer l’ordre constitutionnel.
Mais le délai est maintenant dépassé et la Cédéao a noté un « non-respect ».
L’organisation ouest-africaine s’est dite « très préoccupée par l’absence de chronogramme acceptable ». Elle « exhorte » donc le nouveau pouvoir à en fournir un « dans des meilleurs délais ».
« Détérioration de la cohésion sociale »
Selon elle, les différents acteurs de la situation politique dans laquelle est plongée le pays, devraient pouvoir se parler afin de trouver des solutions. En effet, beaucoup de guinéens se plaignent de l’incertitude ambiante autour de la transition.
La Cédéao a suggéré le pouvoir à « mettre en place un cadre de dialogue », « des consultations avec les acteurs socio-politiques », « afin d’éviter une détérioration de la cohésion sociale ».
Lundi 28 février, l’organisation a remarqué une « hausse de tension » causée par la saisie des résidences de Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, ce qui avait entraîné des altercations entre forces de sécurité et partisans des leaders politiques.
Le 15 février dernier, la direction générale du patrimoine bâti leur avait donné jusqu’à ce jour pour quitter ces maisons qui seraient en réalité la propriété de l’État.