Une commission créée par la junte militaire au pouvoir depuis un mois au Burkina Faso, a proposé une transition de trente mois avant un retour à l’ordre constitutionnel.
Selon un rapport, la commission « propose trente mois de transition dirigée » par le chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, ainsi que « la mise en place d’un gouvernement et d’un organe législatif restreints, n’excédant pas respectivement vingt et cinquante et un membres », selon la déclaration d’une source militaire auprès de l’Agence France-Presse (AFP).
La junte au pouvoir, grande décisionnaire
Présenté mercredi 23 février 2022 au chef de la junte, ce rapport contient un projet de charte ainsi qu’un agenda de la transition. Il n’a cependant pas été rendu public, et devra, selon une source proche de la présidence, être soumis à la hiérarchie militaire et aux « forces vives » du pays (partis, syndicats et organisations de la société civile), avant toute validation.
La proposition de période de transition de trente mois devra aussi être confirmée « avant la tenue d’élections générales et inclusives ».
Des calendriers trop longs
Ce rapport s’inscrit comme première réponse de la junte à la réclamation de la Cédéao (la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) de présenter un calendrier « raisonnable pour le retour à l’ordre constitutionnel ». La Cédéao avait suspendu le Burkina Faso de l’organisation le 28 janvier dernier après le coup d’État qui avait renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré.
Pour la Cédéao, les calendriers de transition sont au centre des négociations avec les différents pays de cette région et ayant subi des putschs lors des derniers mois.
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