A l’automne 2022, l’ancien commandant rebelle Kunti Kamara sera jugé en France pour des «actes de torture» et de «complicité d’actes de torture» constitutifs de crimes contre l’humanité.
Le procès de Kunti Kamara, ancien commandant rebelle libérien est posé à l’agenda devant les assises de Paris du 10 octobre au 4 novembre.
Kunti Kamara, 47 ans, sera donc jugé pour « actes de torture » et « complicité d’actes de torture » constitutifs de crimes contre l’humanité, en 1993 et 1994. Le pays vivait alors une guerre civile sanglante. Le conflit avait fait 250.000 morts entre 1989 et 2003.
Kunti Kamara était commandant au sein de l’ULIMO (United Liberation Movement of Liberia for Democracy) qui était une faction de trois groupes armés hostiles au mouvement de l’ex-président libérien Charles Taylor. L’accusé était à l’époque responsable d’une faction dans le comté du Lofa, une région du nord-ouest du Liberia. Plusieurs témoins et victimes citent Kunti Kamara comme responsable des pillages et des viols perpétrés dans cette région. Il est aussi accusé d’avoir réduit en esclavage des populations locales.
Kunti Kamara est également soupçonné d’avoir torturé, tué et commis des actes de cannibalisme. Arrivé en France en 2016, ce ressortissant libérien fut naturalisé néerlandais. L’accusé était visé par une enquête après une plainte déposée en juillet 2018 par l’ONG Civitas Maxima. Il fut arrêté en région parisienne en septembre 2018 et mis en examen.