Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé ce jeudi 17 février 2022, la fin de l’opération « Barkhane » et le départ des forces spéciales européennes « Takuba » opérant dans la lutte contre les djihadistes, et donnant suite à la demande de la junte malienne au pouvoir.
Huit ans après le lancement de la mission « Barkhane », en 2014, le président de la République française, Emmanuel Macron, a annoncé la fin de l’engagement de la France et de ses alliés au Mali, ce jeudi 17 février 2022, lors d’une conférence de presse.
« La lutte contre le terrorisme ne peut pas tout justifier », a-t-il déclaré aux côtés de ses homologues sénégalais Macky Sall, du président ghanéen Nana Akufo-Addo et du président du Conseil européen, Charles Michel.
Sous la pression de la junte malienne qui a pris le pouvoir à Bamako, Paris et ses partenaires européens a donc fini par annoncer la fin de l’opération « Barkhane » et le retrait de ses militaires positionnés sur le sol malien. « Nous ne pouvons pas rester engagés militairement aux côtés d’autorités de fait dont nous ne partageons ni la stratégie ni les objectifs cachés », a-t-il déclaré, avant de préciser : « Nous allons commencer à fermer des bases au nord, dans un exercice qui va prendre quatre à six mois ».
« Ce retrait sera effectué de manière ordonnée », a assuré Emmanuel Macron.
Un mini-sommet pour réinventer la lutte contre le djihadisme
Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement français a annoncé mardi, qu’un mini-sommet devrait se tenir bientôt à Paris avec les dirigeants de pays sahéliens (le Niger, le Tchad et la Mauritanie) et d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest.
« Nous avons besoin de réinventer notre partenariat militaire avec ces pays », a annoncé la présidence françaises. « Il ne s’agit pas de déplacer ce qui se fait au Mali ailleurs, mais de renforcer ce qu’on fait au Niger et de soutenir davantage le flanc sud ».
Selon l’Elysée, quelques 2 400 soldats français sont actuellement déployés au Mali dans le cadre de cette mission anti djihadiste. Une partie des troupes françaises seront repositionnées au Niger, un pays où sont déjà accueillis des militaires français.