L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en appel à la communauté internationale afin d’aider les migrants, les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur même du Niger.
Les flux migratoires et les mouvements des réfugiés étant étroitement liés au Niger, Filippo Grandi a déclaré à propos de la visite conjointe de l’OIM et du HCR, que celle-ci devrait permettre de « renforcer les liens opérationnels entre les deux agences afin que nous puissions être plus efficaces dans le soutien aux personnes en mouvement, ainsi qu’au gouvernement et au peuple du Niger ».
En effet, le Niger est géographiquement placé sur des trajets migratoires complexes et est dans le même temps, affecté par la violence émanant du Burkina Faso, du Mali et du Nigéria. Les violences des pays voisins sont à l’origine du déplacement de centaines de milliers de personnes. Le Niger accueille également des milliers de migrants ; ceux en transit vers les pays d’Afrique du Nord.
« Le Niger mérite beaucoup plus de la part de la communauté internationale », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi lors de la visite conjointe. Celui-ci a précisé que « cela doit se traduire par une aide financière » et ce en raison du manque de ressources pour faire face aux défis humanitaires.
Le Directeur général de l’OIM, António Vitorino a quant à lui déclaré que « la complexité des mouvements migratoires au Niger nécessite une réponse globale qui place le bien-être et les droits humains des personnes concernées au centre des préoccupations, afin de réduire les vulnérabilités et de fournir une assistance adaptée aux migrants, aux demandeurs d’asile, aux réfugiés et aux personnes déplacées ».
António Vitorino et Filippo Grandi ont précisé qu’un appui au développement plus important est nécessaire pour gérer les flux mixtes. Les flux mixtes signifient que ce sont des flux de personnes en mouvement ayant des besoins et des profils variés, notamment des migrants en situation irrégulière, des demandeurs d’asile, des réfugiés, des victimes de la traite et des enfants séparés.
António Vitorino et Filippo Grandi ont également exhorté les acteurs du développement à investir plus encore afin d’atténuer l’impact du changement climatique sur les migrations et les déplacements forcés.
Enfin, le Directeur général de l’OIM a déclaré que le premier Forum d’examen des migrations internationales qui se tiendra en mai 2022 donnera l’opportunité aux États membres de partager les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Pacte mondial pour les migrations.