Mardi 8 février 2022, six membres des forces de l’ordre béninoises ont été tués lors d’une embuscade dans un parc naturel transfrontalier géré entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, une région de plus en plus dangereuse.
Selon une annonce faite au lendemain du drame, par African Parks, une ONG de défense de l’environnement : « Hier (…) une équipe de gardes forestiers a été prise en embuscade dans le W National Park du Bénin. (…) Le bilan provisoire fait état de six morts, donc cinq gardes forestiers et un soldat des Forces armées du Bénin (FAB), dix autres personnes étant blessées ».
Un ressortissant français parmi les victimes
Un ressortissant français figurerait parmi ces victimes, bien que son identité soit encore maintenue inconnue.
D’anciens militaires français contribuent à la formation des gardes forestiers dans la région. Or l’embuscade de mardi a visé une équipe de gardes forestiers en patrouille dqns le parc, selon les premières informations concernant le déroulé de l’incident.
Bien que l’attaque n’ait toujours pas été revendiquée, une insurrection djihadiste originaire du Sahel s’est étalée sur certaines régions de l’Afrique occidentale côtière, et notamment dans le nord du Bénin.
Invasion djihadiste
Selon African Parks, des renforts militaires et des gardes forestiers ont été déployés dans la zone. D’après cette organisation de protection de la nature, « une récente série de raids frontaliers dans le pays situés au sud du Sahel a confirmé les soupçons selon lesquels les groupes djihadistes de la région cherchent à progresser vers la côte ».
A la fin de l’année 2021, après les deux premières attaques djihadistes officiellement reconnues comme telles sur le territoire béninois, le Bénin a renforcé sa présence militaire dans le nord du pays. La zone d’action de groupes islamistes liés à Al-Qaïda ou à l’État islamique en provenance du Burkina Faso et du Niger, s’étend depuis peu sur le Bénin.
Ce jeudi 10 février 2022, le gouvernement béninois doit se réunir lors d’un conseil des ministres convoqués en urgence afin de discuter de cette montée de violence.