Les forces maliennes et la force européenne Takuba composé de 800 militaires, désormais dépendant de la junte malienne, ont tué une trentaine de djihadistes au début du mois de février 2022.
L’état-major français a annoncé mardi 7 février 2022 qu’une trentaine de djihadistes avaient été tués au début du mois dans le Liptako malien par le groupement Takuba et les forces armées maliennes qu’elles accompagnent au combat, alors que la tension est au plus haut entre Bamako et Paris.
Créée en 2020 à l’initiative de Paris, et à laquelle participent une quinzaine de pays européens, le groupement l’avenir Takuba est incertain.
« C’est la première fois qu’une unité malienne engagée auprès de Takuba obtient un tel bilan opérationnel », a déclaré l’état-major.
Cette opération menée entre le 1er et le 6 février dernier dans la zone dite des « trois frontières », dans la région du Sahel entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a permis de réquisitionner « de nombreux équipements et composants pour la fabrication d’engins d’explosifs improvisés ».
Tensions diplomatiques avec le Mali
Installée militairement au Mali et au Sahel depuis 2013 où elle se bat contre l’avancée des groupes armés djihadistes, la France a perdu 53 soldats. A la mi-février, Paris devrait avoir pris la décision avec ses partenaires européens, de la prolongation ou non de leur présence sur le territoire malien.
Takuba, symbole de la défense européenne pour le président français Emmanuel Macron, ne dépens plus désormais que du bon vouloir de la junte malienne.
« La relocalisation de la force Takuba, créée par Paris pour partager le fardeau, n’est pas envisageable dans sa forme actuelle. Mais son principe d’accompagnement au combat des armées locales par de petits contingents de forces spéciales européennes pourrait être proposé à d’autres pays de la région », a indiqué une source diplomatique à l’AFP.