Un incendie s’est déclaré au large des côtes nigérianes ce mercredi 2 février 2022. Un incident qui pourrait avoir un impact environnemental majeur.
D’abords, il y a eu une explosion. Puis le navire a pris feu.
Des médias locaux ont pu diffuser des images impressionnantes montrant une épaisse fumée noire s’échapper du Trinity Spirit, éventré, entrain de couler.
Drame pétrolier
Le pétrolier, d’une capacité de stockage de deux millions de barils et capable d’en traiter 22 000 par jour, appartenait à une entreprise nigériane de production, de stockage et de déchargement flottant (Floating Production Storage and Offloading ou FPSO) au large de l’État du Delta, dans le sud du Nigeria, premier producteur de brut d’Afrique.
Le lendemain du drame, le PDG de l’entreprise Sepcol, Ikemefuna Okafor, a déclaré dans un communiqué : « Un incendie a embrasé notre installation offshore, le navire FPSO Trinity Spirit, au terminal d’Ukpokiti, après une explosion survenue aux premières heures mercredi. »
Impossible pour le moment de connaître les causes précises qui ont provoqué l’explosion.
« Pour l’instant, aucune mort n’a été signalée, mais nous pouvons confirmer qu’il y avait dix membres d’équipage à bord avant l’incident », a-t-il poursuivi, avant de déclarer que l’entreprise faisait tout pour « maîtriser la situation » et qu’une enquête avait été ouverte sur les circonstances de l’incident.
Des dommages probables à venir
Les défenseurs de l’environnement craignent une deuxième catastrophe environnementale causée par le pétrole en quelques mois seulement. Le 1er novembre 2021, un puits désaffecté avait en effet déversé plus de 20 000 barils de pétrole chaque jour pendant un mois dans l’État de Bayelsa. Sahron Ikeazor, ministre de l’environnement au Nigeria avait alors parlé du lieu « comme un site d’Hiroshima ».