L’ONG sud-africaine de conservation de la nature African Parks, déjà présente dans une dizaine de pays africains, convoite la Côte d’Ivoire et son parc national de Comoé. Proche de la frontière avec le Burkina Faso, et à proximité du Ghana, il s’agit d’une réserve de plus d’un million d’hectares doté d’une biosphère extraordinaire.
Les négociations se sont accélérées les derniers mois entre l’ONG African Parks et la Côte d’Ivoire.
En cours de négociations
En juin et en novembre 2021 au Bénin, l’ONG et des autorités ivoiriennes ont pu discuter autours de « la possibilité pour African Parks de soutenir la gestion des aires protégées dans un ou plusieurs parcs » ivoiriens.
Au premier semestre 2022, une signature entre les deux parties serait envisagée.
Des pistes et des animaux
Dans un premier temps l’engagement entre les deux parties permettrait une « gestion déléguée » du parc de Comoé, l’un des plus grands espaces savanicoles d’Afrique de l’Ouest, et ce pendant dix ans. Il est envisagé, en parallèle, de réintroduire certaines espèces comme le rhinocéros noir et le lion, et il est question de développer des infrastructures touristiques.
En Côte d’Ivoire, depuis quelques années, des parcs écotouristes ont vu le jour. Selon différentes sources locales, ils suffit juste d’avoir la matière : pistes et animaux. « C’est le modèle qui a fonctionné en Afrique australe et qu’on doit répliquer ici : à eux de s’occuper de la conservation et au secteur privé, de préférence ivoirien, de s’engouffrer dans la brèche ».
Alain-Richard Donwahi, le ministre ivoirien des eaux et forêts, derrière ce rapprochement, a rencontré en juin 2021 lors de son déplacement au parc béninois de la Pendjari, Peter Fearnhead, le patron de l’ONG et s’est montré séduit : « C’est le chemin que nous voulons emprunter en Côte d’Ivoire dans la gestion des aires protégées, des forêts ».
Dans une Afrique de l’Ouest particulièrement chamboulée par les changements climatiques et les attaques terroristes, African Parks, permettrait à la Côte d’Ivoire de reprendre le contrôle de son parc et mieux en tirer profit.