Les pays de l’Afrique de l’Ouest sont de plus en plus préoccupés par la propagation du terrorisme sur leur sol. Le Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), « promeut des opérations militaires conjointes dans la région. Le centre d’étude International Crisis Group préférerait que ces différents états « partagent leurs renseignements, renforcent les contrôles au frontières et s’efforcent de rallier les communautés », et préconise à la Cédéao de « prévenir les crises électorales que les militants pourraient exploiter ».
Le Bénin en a récemment fait les frais. En novembre 2021, il était le théâtre de la première attaque terroriste djihadiste sur son territoire.
Pourtant la crainte que cela se produise ne cessait de grandir depuis plusieurs mois.
« A ce jour, une seule attaque en lien avec un groupe djihadiste au Bénin a été rendue publique : en mai 2019, deux touristes français avaient été enlevés par des bandits dans le parc de la Pendjari, dans l’extrême-Nord, avant d’être revendus à des groupes djihadistes au Burkina Faso voisin. Leur guide avait lui été assassiné ».
Selon un article de La Nouvelle Tribune, les assaillants venaient du Burkina Faso. Il n’y aurait pas de groupe terroriste djihadiste implanté au Bénin et la frontière avec le Burkina a été placée sous haute surveillance, mais cela ne semble pas suffisant et la menace terroriste ne cesse d’augmenter.
En décembre 2019, le centre d’études International Crisis Group sonnait déjà l’alarme notamment à cause de la situation au Burkina Faso où les attaques meurtrières terroristes n’ont cessé de se multiplier.
Ces pays qui n’ont encore jamais connu d’attentats sur leur sol
Lors d’une interview datant du février 2021, le président sénégalais, Macky Sall, ne cachait pas son inquiétude : « Nous craignons une contagion, car leur objéctif est d’atteindre la côté Atlantique. Le Sénégal et les pays côtiers sont les derniers remparts, il faut nous préparer à rentrer dans la bataille ».
Les tensions qui ont actuellement lieu dans le nord de la Côte d’Ivoire, sont autant de preuves de l’avancée des djihadistes, bien que l’état-major clame que la situation est sous contrôle. Une base a été installée à Tengrela, et la France a fortement contribué financièrement à l’Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme (AILCT), installée à Abidjan.