Deux militaires béninois ont perdu la vie dans l’explosion de leur véhicule, près de la frontière avec le Burkina Faso. Il s’agirait d’un acte terroriste djihadiste.
Deux soldats sont morts dans la matinée du jeudi 6 janvier 2022 alors qu’ils se trouvaient dans leur véhicule militaire.
La Nouvelle Tribune précise dans un article du 7 janvier 2022, qu’« un véhicule des Forces armées béninoises (FAB) a sauté (…) sur une mine artisanale à Tanguiéta qui se trouve dans le département de l’Atacora. »
Premières attaques sur le sol béninois
C’est la deuxième fois qu’un véhicule des FAB saute sur une mine artisanale au Bénin, qui a connu sa première attaque terroriste contre son armée le mercredi 30 novembre 2021 dans les encablures du pont de Mékrou, à l’ouest de Banikoara, et avait coûté la vie à un policier.
La deuxième attaque a eu lieu à Porga, dans la commune de Matéri, près de la frontière avec le Burkina Faso, dans la nuit du 1er décembre 2021 : une position des Forces armées béninoises y avait été attaquée, causant cette fois des blessures à deux soldats.
Si le Burkina Faso est en proie aux attaques de groupes armés djihadistes affiliés à Al-Qaida et l’organisation État islamique, le Bénin état jusque là préservé. Depuis ces premières attaques, le pays a décrété que la région Nord-Ouest était bel et bien « sous menace terroriste ».
Menace grandissante
Lors de l’ouverture d’un séminaire le 21 décembre dernier, Fortunet Alain Nouatin, le ministre chargé de la défense nationale, avait appelé les militaires à une plus grande vigilance face au danger désormais présent sur le territoire béninois : « La menace est là. A tout moment, elle peut surgir d’une façon ou d’une autre », avait-il déclaré.
Inquiet de l’avancée des groupes armés djihadistes sur le territoire national béninois, le général avait aussi exprimé ses attentes : « Je vous demande d’être toujours sur le qui-vive, d’être aguerris et de remarquer les moindres gestes qui peuvent être déjà des signes annonciateurs d’un mouvement qui, si on y prend garde, peut devenir la gangrène. Ça, je ne vous souhaite pas. »