Les réactions fusent après les sanctions prises par les chefs d’État de la CEDEAO contre les dirigeants maliens, le 09 janvier à Accra, au Ghana. Ils exigent un nouveau calendrier électoral à la junte qui dirige la transition militaire depuis mai 2021. Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, l’artiste Alpha Blondy crie son indignation.
« Je voudrais m’adresser singulièrement à tous les président de la CEDEAO. Ces sanctions que vous avez adoptées contre le Mali est un aveu de votre impuissance. Les Maliens n’ont pas à être victimes de votre incapabilité à trouver une solution au problème djihadiste auquel le Mali fait face depuis. (…) Quand ils ont fait le coup d’État contre IBK, vous n’avez pas eu cette réaction aussi violente, aussi radicale. Vous aurez du mal à faire comprendre aux gens que c’est la France qui vous a dicté cette attitude (sic), par rapport à son problème avec le Mali et Wagner. C’est très maladroit de votre part. Les maliens n’ont pas à payer le prix de votre incapabilité, de votre incapacité à gérer un problème africain, un problème domestique. (…) C’est pas juste. Je vous demande de réviser vos copies. (…) Vous donnez l’impression que c’est parce que le Mali refuse la collaboration avec l’armée française, qu’ils font appel aux Russes, que vous prenez cette décision. (…) Il faut régler le problème djihadiste. Ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on va baisser la fièvre», a commenté la star du reggae.
Mais pour Dr Youssouf Diawara, président du parti YELEMA, qui était interviewé par France 24, « Quand (…) on décide de se mettre ensemble et que certains décident (…) sans tenir compte de l’avis des autres, (…) il y a un souci à ce niveau. » « Nous sommes dans une dynamique de nous donner la main pour aider notre pays à sortir de la situation. Ceci doit être clairement compris. Il est important qu’on puisse rappeler toute la dynamique qui nous a amenés à ce niveau. On s’est mis ensemble lors du coup d’État et de façon consensuelle, on a défini la feuille de route de la transition, on a défini un délais pour la transition. Ceci a été un délais consensuel pour le peuple malien. Nos autorités, à maintes reprises, ont réaffirmer leur volonté de respecter ce délais. La durée de la transition a été fixée à 18 mois. L’élection présidentielle est prévue pour le 27 février à venir. (…), a-t-il indiqué, tout en regrettant les décisions de la CEDEAO « parce qu’elles touchent notre population qui n’est pas responsable, les responsabilités doivent être situées à d’autres niveaux. »