La Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) réunie à Accra dimanche 9 janvier 2022, a rendu sa décision de sanctionner la junte puisque celle-ci n’a pas proposé de calendrier « acceptable » des élections présidentielles et législatives destinées à rendre leur pouvoir aux civils. Les autorités au pouvoir malien ont, en réponse, annoncé ce lundi 10 janvier 2022 le rappel de ses ambassadeurs en Afrique de l’Ouest et la fermeture des frontières avec ses voisins d’Afrique de l’Ouest.
La tension monte rapidement au Mali entre la junte et les dirigeants de la Cédéao.
En réaction aux sanctions décidées (fermeture des frontières maliennes et gel des aides financières), et applicables immédiatement, par celle-ci lors d’un sommet extraordinaire qui s’est tenu dimanche 9 janvier, un porte-parole du colonel Abdoulaye Maïga, a déclaré ce lundi 10 dans sa lecture d’un communiqué à la télévision nationale : « Le gouvernement du Mali condamne ces sanctions illégales et illégitimes et rappelle ses ambassadeurs dans les pays de la Cédéao ».
« Le gouvernement du Mali regrette que des organisations sous-régionales ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra-régionales aux desseins inavoués », a-t-il encore déclaré, sans les nommer.
C’est ainsi que la junte a annoncé fermer elle aussi, ses frontières avec les pays de la Cédéao.
Un calendrier « inacceptable »
Dimanche, deux sommets extraordinaires se tenaient pour la première fois consécutivement : celui de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) puis tout de suite après, de la Cédéao. Deux réunions qui ont permis aux différents dirigeants des États de l’Afrique de l’Ouest de décider des sanctions lourdes attribuées au Mali.
Selon eux, le pouvoir de transition en place depuis le putsch d’août 2020 et celui de mai 2021, est sanctionné pour ne pas tenir la promesse d’organiser les élections présidentielles et législatives prévues initialement en février 2022. La junte a proposé dimanche, avant le sommet, un nouveau calendrier, mais il n’était pas « acceptable » selon les dirigeants, qui ont déploré que les civils devraient attendre 2026 avant de pouvoir voter.
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