Une attaque armée a fait au moins onze morts parmi les villageois d’Ankouna dans la région du centre-nord.
Dans la soirée de mercredi 5 janvier 2022, un groupe armé non identifié attaqué le village d’Ankouna, dans la commune de Pensa, province du Sanmatenga.
Casimir Segueda, le gouverneur de cette région qui a annoncé la nouvelle dans un communiqué vendredi 7 janvier, a indiqué que: « Cette attaque qui a visé la population civile a fait onze morts et un blessé ».
« L’attaque n’a pas encore été revendiquée », a déclaré le gouverneur, précisant par ailleurs que «les assaillants ont mis le feu à plusieurs hangars du marché de la localité ».
Le gouverneur a présenté ses condoléances aux familles des victimes, et a invité les populations de la région « à l’union sacrée autour des Forces de défense et de sécurité et des Volontaires pour la Défense de la Patrie » pour mettre fin à ces sévices.
Une région dévastée par des attaques armées régulières
Une nouvelle attaque qui intervient alors que l’état d’urgence à été décrétée dans 14 des 45 provinces du pays.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont touchés depuis 2015 par des attaques de groupes armés djihadistes affiliés à Al-Qaida et à l’Organisation État islamique, dans la région sahélienne, dite « des trois frontières ».
Pillages, enlèvements, meurtres, ces attaques récurrentes ont fait des milliers de victimes et plus 1,5 million de déplacés.
3 280 établissements scolaires, soit 13 % des structures éducatives, ont été fermés au Burkina Faso, et 511 221 enfants sont privés d’école, selon le gouvernement.
Le premier ministre Lassina Zerbo, qui a pris ses fonctions le 10 décembre 2021, a quant à lui, déploré que « l’intégrité du territoire soit mise à mal, malgré les efforts déployés dans la lutte contre le terrorisme ».