Un coq et un buste royal en bronze sont de retour au Nigéria. Les universités d’Aberdeen en Ecosse, et de Cambridge, en Angleterre, ont décidé de rendre ces œuvres emportées par les troupes britanniques au XIXème siècle.
Jour de fête lundi 13 décembre à Benin City. Le chef traditionnel de la ville avait organisé une journée de célébrations pour fêter le retour au Nigeria de deux trésors en bronze emportés par les Britanniques durant la période coloniale.
Les invités royaux et les chefs traditionnels ont assisté à la signature du document officiel transférant la pleine propriété des œuvres d’art restituées. Les œuvres devraient rapidement retrouver leur terre natale. « Au moment opportun, les bronzes (…) nous seront livrés ici au palais » a précisé le roi du Bénin. « Ce jour marque un tournant dans nos efforts pour retrouver les bronzes, les ivoires et les autres objets d’art qui ont été enlevés de ce palais », a déclaré le roi du Bénin, dont les ancêtres régnaient sur la région durant l’époque coloniale.
L’université de Cambridge avait d’ores et déjà rendu au Nigeria, le 27 octobre une sculpture de coq en bronze pillée il y a un siècle. Ce sont au-delà de ces deux œuvres, des milliers de bronzes du Bénin, des plaques de métal et des sculptures datant du XVIe au XVIIIe siècles qui ont disparues du pays et du palais royal sous l’époque coloniale, et qui sont disséminées dans les musées américains et européens.
Les procédures de restitution se multiplient. L’université d’Aberdeen en Ecosse, a restitué au Nigeria un bronze figurant un oba acquis aux enchères en 1957. Le Bénin, a accueilli également récemment près de 30 trésors royaux pillés restitués par la France.