Un document de l’ONU publié le mardi 7 décembre 2021 estime que la piraterie a coûté 1,925 milliards de dollars par an aux pays africains concernés. Si le nombre d’attaques dans le Golfe de Guinée a baissé, la zone est toujours la plus impactée par le phénomène des enlèvements de marins.
Le golfe de Guinée, qui s’étend du Sénégal à l’Angola, et connu pour ses eaux riches en hydrocarbures et ses ressources halieutiques, est la zone maritime considérée comme la plus dangereuse du monde. Chaque jour, 1 200 embarcations se croisent dans cette étendue et malgré la mobilisation internationale, la tache reste immense.
Mobilisation internationale
« Si l’Asie du Sud-Est et le Golfe de Guinée ont connu presque le même nombre d’incidents en 2020, 623 des 631 marins (99%) touchés par des enlèvements dans le monde en 2020 travaillent dans le Golfe de Guinée », alerte le document récemment publié par les Nations unies.
« Bien qu’il y ait une diminution du nombre d’attaques de pirates jusqu’à présent en cette saison sèche, nous avons vu des attaques plus brutales, dans lesquelles un plus grand nombre de marins ont été enlevés », a, de son côté, expliqué Anniken Huitfeld, la ministre norvégienne des affaires étrangères, lors de sa visite à New York pour sensibiliser les membres de l’ONU sur ce dossier nécessaire à cette nation maritime qui a financé le dit-rapport.
A Brest, en France, la préfecture maritime de l’Atlantique héberge depuis 2016 le Maritime Information Cooperation and Awereness Center (MICA Center) : un dispositif créée afin de traiter, gratuitement et en temps réel, toute attaque pirate à travers le monde.
Un phénomène contre lequel il est particulièrement complexe de lutter : en 2013, les dix-neuf pays qui composent le Golfe de Guinée ont signé l’accord de Yaoundé afin de mener des actions communes contre la piraterie, mené en novembre 2021, au large du Congo, et organisé avec le ministère de la défense français.
Selon le rapport de l’ONU, les pirates concentrés dans le delta du Niger « gagnent peut-être 5 millions de dollars de revenus directs par an grâce au vol et à la prise d’otages ».