L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, s’est déplacé quelques jours au Ghana où il a pu rencontrer des exilés et dont il a réclamé le retour en Côte d’Ivoire.
L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo a effectué un séjour au Ghana, où, selon un communiqué de son parti, il a pu assister aux obsèques du capitaine Kojo tsikata, homme fort et proche de l’ancien président ghanéen Jerry Rawlings.
Mais lors de sa visite de quatre jours, l’ex-président a aussi pu se rendre à Accra et rencontrer des exilés ivoiriens, dont il réclame le retour imminent en Côte d’Ivoire.
Une rencontre indispensable pour le retour des exilés ivoiriens dans leur pays
Ousmane Sy Savané, le responsable de communication du PPA-CI, a déclaré qu’il s’agissait d’« une rencontre informelle qui n’était pas prévue au programme ». « Un rencontre toutefois indispensable, tant le sujet est épineux », conclut-il.
Après la crise politique post-électorale de 2010-2011 qui avait fait des morts et des blessés, plus de 11 000 Ivoiriens, essentiellement des fonctionnaires d’État, avaient fui et trouvé refuge au Ghana, pays frontalier.
Aujourd’hui, selon le Parti des Peuples Africains (PPA-CI), le nouveau parti de Laurent Gbagbo, « ses partisans sont encore très nombreux à vivre en exil dans ce pays voisin : environ 7 400 ».
Parmi les réfugiés pro-Gbagbo les plus célèbres, il y a Damana Adia Pickass ou encore Justin Koné Katinan, tous deux grandes figures du Front Populaire Ivoirien (FPI), rentrés en Côte d’Ivoire au printemps 2021.
Des aides attendues
Le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU, a cessé depuis 2015, d’aider financièrement ces exilés ivoiriens, les invitant, de fait, à rentrer au pays avec 300 000 francs CFA d’indemnisation. Mais la somme est insuffisante selon ces familles de réfugiés qui accepteraient leur retour contre 2 millions de francs CFA, ainsi que la possibilité de conserver leur emploi au sein de l’appareil d’État, et la garantie pour leurs enfants de réintégrer le système scolaire ivoirien.
Des questions abordées lors du dialogue entre le gouvernement et les partis d’opposition qui a reprit ce 16 décembre 2021, après une interruption de six mois.