Dans le centre du Mali, un véhicule de transport a été pris pour cible dans cette nouvelle attaque de djihadistes qui a fait au moins trente morts.
Les attaques meurtrières sont de plus en plus fréquentes et violentes.
Au moins 30 personnes ont été tuées, vendredi 3 décembre 2021, près de Bandiagra, dans le centre du pays, lors d’une attaque à priori djihadiste.
« Des enfants et des femmes »
« Les civils étaient dans un véhicule de transport. Les passagers ont été mitraillés et le véhicule a été brûlé. L’État a envoyé des forces de sécurité sur place », selon la déclaration des autorités locales de la région de Mopti à l’AFP. « Des enfants et des femmes et des disparus » se trouvaient parmi les victimes, d’après les précisions d’une source locale.
Des forces de sécurité ont été déployées sur place.
L’attaque, qui n’a pas encore été revendiquée par un quelconque groupe armé, est soupçonnée d’être d’origine djihadiste.
Le lendemain du massacre, lors de la diffusion d’un communiqué à la télévision publique, le gouvernement de transition a précisé que le bilan s’élevait à 31 morts et 17 blessés. Il a, par ailleurs, annoncé que « toutes les mesures seront prises pour arrêter et punir les auteurs de cet acte ignoble ».
L’Association pour le développement de Bandiagara (ADB) a, de son côté, condamné « une attaque lâche et criminelle », et a expressément demandé aux autorités de « prendre toutes les dispositions nécessaires pour protéger la population et leurs biens ».
Dix années de violences
Le nord du Mali est en proie aux agissements djihadistes de divers groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique, depuis 2012. Mais les villages sont aussi victimes d’actes de bandits et de milices autoproclamées d’autodéfense.
Le Burkina Faso et le Niger font aussi partie de cette zone dite « des trois frontières » et subissent également les représailles de ces différents groupes.
En presque 10 ans, ces attaques ont fait des milliers de morts civils et militaires et des centaines de milliers de déplacés dans cette région du Sahel.
Les forces militaires maliennes, françaises et de l’ONU n’ont pas réussi a enrayer ces violences. Ni même le putsch de 2020, en faveur du gouvernent militaire de transition.