Au Burkina Faso, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Ouagadougou, un convoi militaire français est empêché de circuler depuis une semaine environ, par des manifestants burkinabés. Le gouvernement « travaille » à faire repartir le convoi.
Le gouvernement du Burkina Faso a indiqué ce mercredi 24 novembre 2021 être entrain de « travailler » pour qu’un convoi militaire français arrêté depuis une semaine par des manifestants puisse atteindre sa « destination finale », le Mali en passant par le Niger.
« Le convoi est toujours sur le territoire burkinabé et nous travaillons pour son départ de notre territoire afin qu’il puisse atteindre Gao, sa destination finale », a déclaré Alpha Barry, le ministre burkinabé des affaires étrangères, qui espère un rapide « aboutissement des discussions », avec les manifestants.
Invitant ces derniers à « faire confiance au gouvernement », le ministre a assuré que « le convoi destiné aux forces françaises à Gao n’est pas un convoi contre le Burkina Faso et ne va pas pour armer des terroristes », contrairement à ce qu’affirment certaines informations sur les réseaux sociaux. « Le convoi est escorté par la gendarmerie nationale. On ne peut pas imaginer que notre armée escorte un convoi pour aller livrer des armes aux terroristes », a-t-il insisté.
« Il ne faut pas qu’on se trompe d’ennemi »
Selon Alpha Barry : « La lutte contre le terrorisme est l’affaire de tous les burkinabés, de notre armée nationale. Il ne faut pas qu’on se trompe d’ennemi, car la France est toujours intervenue à nos côtés lorsque nous lui en avons fait la demande. »
Le ministre a vanté les « relations historiques », entre la France et le Burkina Faso, et notamment « une coopération militaire très importante qui remonte à l’époque coloniale ».
Présente au Sahel depuis 2013 pour lutter contre les groupes djihadistes, la France réduit progressivement son dispositif et prévoit de passer de 5 000 soldats à 2 500/3 000 d’ici 2023.