M’mah Sylla est décédée à l’hôpital suite à des opérations, elles-mêmes consécutives à des viols commis à l’hôpital. Une vague d’émotions a immédiatement déferlé sur les réseaux sociaux guinéens.
« Justice pour M’mah Sylla ».
Tel est le message relayé sur les réseaux sociaux guinéens depuis quelques jours.
La jeune femme de 25 ans était hospitalisée depuis un mois à Tunis après des violences sexuelles et médicales subies par trois médecins dans une clinique privée de Guinée. Elle est décédée des suites de sa septième opération ce 20 novembre 2021.
« Nous avons le regret d’annoncer que notre combattante M’mah Sylla, la jeune fille qui a été victime de viol par des médecins et ensuite opérée par ces derniers pour la faire avorter, est décédée ce soir à Tunis, après une septième opération qu’elle a subi cette semaine », a annoncé l’ONG Mon enfant ma vie.
Forte émotion et grande colère
« Moi-même je suis extrêmement en colère, je suis extrêmement émue, a déclaré Malado Kaba, membre du groupe de réflexion et d’Influences des femmes. « Je pense que c’est aussi un premier signe positif, il y a une prise de conscience, on ne veut plus jamais voir ça. Cela montre une première avancée : briser le silence est extrêmement important. »
Dans un communiqué, le Premier ministre a présenté ses condoléances au nom du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya. La ministre de la Justice, devrait prendre toutes les mesures urgentes, afin d’accélérer l’enquête en cours.
Symbole des violences faites aux femmes
M’mah Sylla, est malgré elle, devenue un véritable symbole des violences faites aux femmes : « ces dernières années, la Guinée a connu beaucoup de cas symboliques comme ça, de jeunes femmes, battues à mort et j’en passe et M’mah Sylla est un cas parmi tant d’autres, déplore Fatou Souaré Hann, directrice exécutive de l’ONG Wafrica Guinée. « Il faut que ça s’arrête, et pour cela, la solution est très simple : il faut combattre l’impunité. »
Les trois médecins coupables de ces crimes, ont été arrêtés et mis à disposition de la justice.