Au Burkina Faso, plusieurs dizaines de véhicules de l’armée françaises reliant la Côté d’Ivoire au Niger, ont été bloqués par des manifestations. Samedi 20 novembre 2021, quatre personnes ont été blessées, sans qu’on ne sache d’où provenaient les tirs.
Un important convoi logistique appartenant à l’armée française est source de contestations, au Burkina Faso depuis quelques jours.
Le pays fait face depuis 2015 à des attaques djihadistes meurtrières, et compte déjà des centaines de morts.
Quatre blessés
« Ce matin, la tension est montée d’un cran entre les manifestants et les soldats de l’armée française, qui ont passé la nuit sur un terrain vague. Alors que des manifestants tentaient de s’approcher du périmètre, des soldats ont procédé à des tirs de sommation », a déclaré une source locale à l’AFP. Selon elle, il y aurait eu « des blessés par balles ».
Indication vérifiée par une source hospitalière : « Quatre blessés par balles ont été reçues aux services des urgences du centre hospitalier régional de Kaya », a t-elle précisé, indiquant encore que le « pronostic vital des patients n’est pas en jeu ».
L’un d’eux aurait reçu un tir de sommation dans la joue, d’après le quotidien d’État Sidwaya.
Pas de coupable ?
L’origine des balles reste pour l’instant inconnue. « Un groupe de manifestants a tenté de découper le grillage pour entrer dans l’enceinte et les gendarmes burkinabés ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser la foule. Les soldats français ont effectué a quelques tirs de sommation au-dessus de la foule. Il n’y a aucun blessé du fait de l’action des militaires français. Nous n’avons connaissance d’aucun blessé, même suite aux tirs de grenades lacrymogène », selon une source de l’État major français. Pour autant, selon elle, « des négociations sont en cours entre les autorités burkinabés et les manifestants ».
Vendredi 19 novembre, à Kaya, des milliers de protestataires s’opposaient au passage de ce convoi qui devait relier la Côte d’Ivoire au Niger, criant des slogans tels que : « Armée française dégage », ou encore : « Libérez le Sahel ».
« Plus de convoi militaire d’invasion et de recolonisation français », étaient par ailleurs écrit sur des écriteaux.
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