Mercredi 10 novembre 2021, trois grandes figures de l’opposition au pouvoir en place, Barthélémy Dias, Ousmane Sonko et Malick Gakou ont été arrêtés par les forces de l’ordre et amenés au camp Abdou Diassé. Depuis, la colère des partisans gronde dans les rues de la capitale sénégalise.
Depuis mercredi, les rues de Dakar sont prises d’assaut par des partisans de l’opposition.
En pleine heure de pointe, la VDN (la voie de dégagement nord), l’un des principaux axes de la ville, a été bloquée par des pneus enflammés par des militants.
Arrestation d’opposants un jour de scrutins
Ces derniers réclamaient la libération de trois figures de l’opposition, Barthélémy Dias, candidat à la mairie de Dakar, Ousmane Sonko, leader du Pastef qui était arrivé en troisième position à la présidentielle de 2019 (16%) et Malick Gakou, ex-ministre et président du Grand Parti.
Les trois hommes avaient été interpellés plus tôt dans la journée, alors que « Barthélémy Dias se rendait au tribunal pour une audience en appel dans une affaire de meurtre qui remonte à 2011 », précisent nos confrères du Monde.
Ce même jour avait lieu le lancement d’une séquence électorale très risquée pour le pouvoir en place : « scrutins municipaux et départementaux le 23 janvier 2022, qui constitueront le premier test électoral depuis la réélection de Macky Sall à la présidentielle de 2019, puis les législatives en juillet. »
« Complot ! »
Bartélémy Dias, qui doit être jugé en appel pour la mort de Ndiaga Diouf en 2011, homme de main de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012) tué par balle, a appelé ses partisans à « envahir le tribunal » le jour de sa convocation. Aujourd’hui, il dénonce « un complot » et « une instrumentalisation de la justice » dans le but de saboter sa candidature à la mairie de Dakar.
En mars dernier, des affrontements similaires avaient déjà eu lieu lorsque Ousmane Sonko avait été interpellé pour « troubles à l’ordre public » alors qu’il se rendait en cortège au palais de justice dans le cadre d’une affaire de « viol avec menaces ». Une émeute meurtrière avait alors éclatée (dix morts recensés) et lui aussi avait crié au « complot » pour l’écarter de la scène politique.
Libération des opposants
Les trois hommes ont finalement été libérés dans la soirée, salués par les militants de l’opposition : « Je suis tellement content que nos otages soient libérés, on a besoin de sang neuf et de changement. Nous voulons la paix et nous sommes prêts à nous sacrifier pour l’obtenir », s’est enthousiasmé un jeune partisan d’Ousmane Sonko.
La coalition de la majorité présidentielle a quant à elle dénoncé cette « entreprise insurrectionnelle de promotion du chaos et du désordre ».
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