L’ex-président Charles Ghankay Taylor a déposé une plainte auprès de la Cour de justice de la Cédéao, affirmant que l’action du gouvernement constitue « une violation de ses droits humains ».
Charles Taylor, ancien chef d’État libérien, condamné à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité pour son rôle pendant la guerre civile en Sierra Leone, a déposé une plainte contre le Liberia pour non-paiement de sa retraite », d’après un communiqué de presse publié par la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le lundi 25 octobre 2021.
Dans le communiqué, il est expliqué que « dans sa plainte, l’ancien président affirme que l’action du gouvernement constitue une violation de ses droits humains ».
« Aucune date d’audience n’a encore été fixée », précise la Cour.
Adama Dempster, secrétaire général de la Plateforme de la société civile pour la défense des droits humains au Liberia, contacté par l’Agence France-Presse (l’AFP), a déclaré que Taylor « n’a pas été condamné pour des crimes commis au Liberia, donc cela n’affecte pas ses droits ici ».
« Je pense qu’il devrait recevoir ce que la loi prévoit pour lui », a-t-il finalement ajouté.
Rappel des faits
Charles Ghankay Taylor a été condamné à 50 ans de prison en 2012, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis durant a guerre civile de 1991-2002 en Sierra Leone. Depuis sa condamnation, il purge sa peine dans une prison britannique.
Cet ancien chef de guerre, devenu président du Liberia (1997-2003), avait aidé et encouragé une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de la Sierra Leone, notamment en fournissant des armes et des munitions au Front révolutionnaire (RUF), en échange de diamants.
En revanche, il n’a pas été inquiété pour les crimes commis dans son propre pays durant la guerre civile de 1989 à 2003.