La Côte d’Ivoire, leader mondial pour sa production de noix de cajou, souhaite tripler sa capacité de transformation en 2022.
Cette noix est exportée, brute, vers l’Inde, le Vietnam et le Brésil, qui abritent des industries de transformation, puis est importée vers les États-Unis, l’UE, la Chine, les Émirats arabes unis et l’Australie, où elle est utilisée en cuisine et comme cosmétique. La résine contenue dans sa coque, est quant à elle, utilisée par les industriels, notamment dans les systèmes de freinage des avions.
Leader mondial de la noix de cajou, la Côte d’Ivoire est sur le point de récupérer trois nouvelles usines dans le but de tripler dès 2022 dans le but de tripler sa capacité de transformation de la noix brute, d’après une annonce du Conseil coton-anacarde (CCA), le mardi 2 novembre 2021 .
Multiplié par 3
« Les sites agro-industriels de Brobo, Yamoussoukro et Bondoukou vont transformer près de 300 000 tonnes par an dès 2022 », a déclaré à l’AFP Karim Berthé, le directeur de la transformation au CCA.
D’après lui, le taux de transformation locale sera désormais de « 30 à 40 % ».
La production brute de cajou ivoirien a atteint pour la première fois 1 million de tonnes en 2020 selon les chiffres officiels, contre 850 000 tonnes en 2019. En revanche, seuls 10 % de cette production ont été transformés localement.
250 000 producteurs sont répartis dans une vingtaine de coopératives ivoiriennes et visent un taux de transformation de 50 % d’ici 2025.
Le gouvernement ivoirien et la Banque mondiale avaient conclu en 2018 un accord à hauteur de 200 millions de dollars pour aménager quatre zones agro-industrielles (ZAI) dédiée à la transformation : Nous allons pouvoir faciliter l’installation des transformateurs sur place pour leur permettre d’être opérationnels pour la campagne prochaine », a déclaré Jean-Philippe Tré, économiste à la Banque mondiale.
Le marché de la noix de cajou, bien que concurrencé, reste aux mains de la Côte d’Ivoire et ce pour encore très longtemps…