26 œuvres d’art sont exposées au Quai Branly leur retour au Bénin. Cela fait suite à la promesse de restitution de Emmanuel Macron.
Le musée du Quai-Branly à Paris expose avant leur retour au Bénin, 26 œuvres d’art.
Les œuvres d’art concernées sont des statues totem de l’ancien royaume d’Abomey ainsi que le trône du roi Béhanzin, fruit du pillage du palais d’Abomey par les troupes coloniales en 1892.
Les œuvres qui vont retourner incessamment dans leur pays d’origine faisaient jusqu’à maintenant partie des collections permanentes du musée du Quai Branly.
Deux conservateurs du Bénin se sont spécialement déplacés en France pour organiser le retour des œuvres, « demandé par le Bénin », a mentionné Emmanuel Kasarhérou, président du musée du Quai Branly-Jacques Chirac. Une série de colloques sur le patrimoine du Bénin, des concerts et un cycle de cinéma viennent s’ajouter à l’exposition elle-même ; éclairant ainsi la richesse artistique du pays.
A leur arrivée au Bénin, les œuvres seront dans un premier temps stocké puis seront « présentées dans d’autres lieux de manière pérenne : à l’ancien fort portugais de Ouidah et la maison du gouverneur, lieux historiques de l’esclavage et de la colonisation européenne, situés sur la côte, en attendant la construction d’un nouveau musée à Abomey », dans l’ancien palais royal des rois du Dahomey a précisé M. Emmanuel Kasarhérou.
Le Quai Branly a initié un « travail quasi-exhaustif sur les 300 000 œuvres du musée qui ne concernent pas que l’Afrique (Océanie, Asie et Amériques aussi) pour identifier celles qui auraient été prises de manière violente sans le consentement des propriétaires, par des prises de guerre ou par des coercitions de l’administration coloniale » a expliqué M. Emmanuel Kasarhérou.
En effet 90 000 objets d’art d’Afrique sub-saharienne sont dans les collections publiques françaises. 70 000 d’entre elles au Quai Branly, dont 46 000 selon toute vraisemblance arrivée durant la période coloniale.
Une loi votée le 24 décembre 2020 en France permet des dérogations au principe d’« inaliénabilité » des œuvres dans les collections publiques, parce qu’elles avaient fait l’objet de pillages caractérisés. Depuis 2019, outre le Bénin, six pays ( Sénégal, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Tchad, Mali, Madagascar ) ont sollicités la restitution d’œuvres d’art.
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