Laurent Gbagbo, le chef de l’opposition ivoirienne a officiellement lancé son mouvement politique, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI).
Le logo est prêt : deux mains entrelacées sur fond de carte d’Afrique.
Dimanche 17 octobre 2021, l’ancien chef de l’État ivoirien, Laurent Gbagbo, a officiellement lancé son nouveau mouvement politique : le Parti des peuples africains-Côte d’ivoire (PPA-CI)
Ainsi, après dix ans d’absence, il formalise son retour sur le devant de la scène politique.
Politicien à la vie…à la mort !
« Je ferai de la politique jusqu’à ma mort ! », a lancé l’ancien chef devant des centaines de militants lors de son allocution qui a duré plus d’une heure. Avant cela, il était revenu sur ses années d’incarcération à la Haye (2011-2019) et les poursuites contre l’humanité dont il a été acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) en 2020.
Élu sans surprise à la tête du PPA-CI à Abidjan dans la nuit du 16 au 17 octobre 2021, Laurent Gbagbo a été acclamé par une foule de quelques 1 600 congressistes. Sébastien Dano Djédjé, président du congrès, parmi d’autres, a ironisé : « On s’est demandé : Qui va diriger le parti ? On a cherché…et on a trouvé ».
Le concept des États-Unis d’Afrique remis en avant
Devant une salle comble, notamment par des représentants politiques d’une douzaine de pays africains, Laurent Gbagbo déclare : « Regardez le monde et voyez quels sont les puissants : ce sont les pays grands de taille, la Chine, Les États-Unis, la Russie, le Canada. Tant que nous sommes dans des micro-Etats, nous ne sommes rien. Il faut que les États africains s’unissent ! ».
La question est en suspens : Laurent Gbagbo envisagerait-t-il de se présenter aux élections présidentielles du pays en 2025 ? « A cet âge-là, après ce parcours-là, la sagesse c’est de se décider à partir. Mais j’ai décidé que je ne partirai pas brusquement…», a-t-il finalement déclaré dimanche.
En déplacement en République démocratique du Congo (RDC), l’ex-première dame, Simone Gbagbo, a éveillé les soupçons selon lesquelles elle tracerait en parallèle de son mari, qui l’a récemment demandée en divorce, son propre chemin politique.