Abou Musab Al-Barnaoui, le chef du groupe djihadiste nigérian Iswap, affilié au groupe État islamique (EI), Abou Musab Al-Barnaoui, est mort ; selon l’annonce de l’armée nigériane.
Abou Musab Al-Barnaoui le chef du groupe djihadiste nigérian Iswap, était à la tête de la Province ouest-africaine de l’EI, groupe djihadiste né en 2016 d’une scission de Boko Haram. L’annonce du décès de Abou Musab Al-Barnaoui a été faite le 14 octobre par un haut responsable de l’armée nigériane. A ce jour, la Province ouest-africaine de l’EI (Iswap en anglais) n’a pas confirmé le décès de son leader.
Le chef d’état-major, le général Lucky Irabor s’est montré affirmatif et définitif lors de l’annonce de la disparition du chef d’Iswap : « je peux affirmer avec certitude qu’Al-Barnaoui est mort », a- t- il déclaré aux journalistes. Sans plus précisions sur les circonstances de la mort d’Al-Barnaoui ; le chef d’état-major n’a pour autant laissé aucun doute quant au sort du djihadiste.
L’Iswap est né en 2016 d’une scission avec l’autre groupe djihadiste nigérian Boko Haram. L’Iswap est alors devenu le groupe djihadiste dominant dans le nord-est du Nigéria. Et ce d’autant plus vigoureusement depuis la mort en mai du chef de Boko Haram, Abubakar Shekau. Les affrontements pour le pouvoir, entre groupes rivaux jouent le jeu de la sélection « naturelle ».
Abou Musab Al-Barnaoui contrôlait également la région du lac Tchad, où des fidèles de Boko Haram le combattent toujours. Cependant même « si Al-Barnaoui est mort, sa mort n’aura peut-être pas trop d’impact sur l’Iswap en raison de la structure du groupe », a déclaré Malik Samuel, chercheur à l’Institute for Security Studies. En effet, la disparition du chef ne signifie pas la disparition du groupe. Ainsi on sait que depuis la scission avec Boko Haram, l’Iswap a connu environ cinq changements de direction.
Changement de direction, de stratégie font bouger les lignes à l’intérieur des différents groupuscules. Ainsi depuis la mort d’Abubakar Shekau dans la forêt de Sambisa, l’Iswap combat les membres de Boko Haram qui ont refusé de prêter allégeance. Et l’on observe que plusieurs centaines de membres de Boko Haram se sont rendues à l’armée nigériane, avec leurs familles. Il s’agit donc plus de restructuration au sein des différents groupes, qu’un affaiblissement durable.
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