Le musée du Quai Branly, à Paris, a reçu le président Emmanuel Macron et le ministre des affaires étrangères béninois Aurélien Agbenonci, afin d’acter la restitution de 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey au Bénin.
L’évènement a eu lieu ce mercredi 27 octobre 2021 au musée parisien du Quai Branly.
Une cérémonie très symbolique qui acte la restitution au Bénin de l’ensemble de 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey, pillées lors de la colonisation et conservées, jusqu’ici, au sein de ce musée français.
Retour au Bénin de son patrimoine légitime
Parmi ces 26 œuvres d’art africain, apparaissent « des statues totem de l’ancien royaume d’Abomey ainsi que le trône du roi Béhanzin, pillés lors de la mise à sac du palais d’Abomey par les troupes coloniales, en 1892 », selon nos confrères du Monde. Un sabre et le fourreau d’El Hadj Omar Tall, ont aussi été réclamés par le Sénégal.
« Le retour de ces objets est un acte important de l’histoire des collections », d’après Emmanuel Kasarhérou, son directeur. « Il est important que le patrimoine de chaque pays soit suffisamment représenté dans chaque pays » a-t-il ajouté sur RFI.
Lors d’un discours à l’université de Ouagadougou en 2017, Emmanuel Macron s’était engagé à rendre à l’Afrique, dans un délai de cinq ans, les œuvres d’art pillées par les colons français.
Tout un programme !
Emmanuel Macron, le chef de l’état français, a reçu le ministre des affaires étrangères béninois, Aurélien Agbenonci et a présidé la cérémonie à 16 heures. En attendant courant novembre, la visite à Paris du président béninois, Patrice Talon, cette cérémonie a pu permettre de détailler les conditions de restitution des œuvres, ainsi que le calendrier.
Selon deux conservateurs du Bénin installés en France depuis une semaine, ces œuvres iront d’abord « dans un lieu de stockage, puis elles seront présentées dans d’autres lieux de manière pérenne : l’ancien fort portugais de l’Oouidah et la maison du gouverneur, lieux historiques de l’esclavage et de la colonisation européenne, situés sur la côte, en attendant la construction d’un nouveau musée à Abomey ».
D’après les spécialistes, entre 85 et 90 % du patrimoine africain est toujours hors du continent.