Au Togo, le président du Conseil supérieur de la magistrature et président de la Cour suprême a décidé de s’attaquer aux magistrats contrevenant à la loi.
Abdoulaye Yaya occupe son poste depuis huit mois et prend des décisions drastiques après avoir constaté la lenteur de la justice togolaise. Analyse faite, le dysfonctionnement constaté serait de la responsabilité de certains juges.
Abdoulaye Yaya est très sévère quant à la situation de la justice togolaise : « Selon la formule consacrée, la veuve et l’orphelin viennent à nous. Au lieu d’un remède, nous les rackettons, nous les rançonnons. Il peut arriver même que des prisonniers soient « encerclés » par des juges ». Le président du Conseil supérieur de la magistrature dresse ainsi un réquisitoire sévère contre les magistrats togolais. Selon lui, au lieu de s’en remettre à la justice, les gens ont peur, doutent, et de guerre lasse abandonnent l’idée même de lancer des procédures.
Le président de la Cour suprême, Abdoulaye Yaya ambitionne de changer le cours des choses afin que la population fasse de nouveau confiance au personnel de la justice guinéenne. Dans une note de service en fin de semaine, Abdoulaye Yaya annonce qu’il a des preuves de l’illégalité de certaines procédures instruites par des magistrats. Et ce, parfois à leur domicile ou dans des églises privées.
Le président de la Cour suprême se lance également dans un réquisitoire sur cupidité de certains juges. Selon le directeur du Centre de documentation et de formation sur les droits de l’homme, André Afanou , il serait judicieux de créer un cadre de réflexion méthodique : « Réunir les différentes parties prenantes, à savoir les personnels de la justice, les acteurs de la société civile, les gouvernants pour identifier clairement les approches de solution à court, à moyen et à long terme ». En effet le constat fait par le président de la Cour suprême n’est pas nouveau et n’étonne personne. La question à laquelle il faut répondre est : comment assainir la situation.