Fin de non-recevoir de la junte quant aux demandes de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). L’institution avait formulé des demandes concernant la libération de l’ex-président Alpha Condé et l’organisation d’élections dans les six mois.
Cela fait maintenant deux semaines qu’a eu lieu le putsch dirigé par le colonel Mamady Doumbouya. Celui-ci est désigné comme « président de la République et chef de l’État » dans un contexte de transition politique plutôt complexe. En effet la transition politique s’annonce difficile en Guinée.
Le samedi 18 septembre, le colonel Amara Camara, porte-parole du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD, la junte), a tenu à préciser les réponses du colonel Mamady Doumbouya aux exigences de l’organisation ouest-africaine. Le 17 septembre les présidents ghanéen, Nana Akufo-Addo, et ivoirien, Alassane Ouattara étaient venus en Guinée présenter les requêtes de la Cédéao.
Selon le colonel Amara Camara, la junte souhaite éviter les « erreurs du passé ». Toujours selon ses propos, il est « important que la Cédéao écoute les aspirations légitimes du peuple de Guinée » et que « seul le peuple souverain de Guinée décidera de son destin ».
Il n’est nullement question également de libérer l’ancien président, Alpha Condé. Le colonel Amara a ajouté que « l’ancien président demeurera en Guinée » dans un lieu choisi par le Comité national du rassemblement et du développement.
De même à ce jour, le colonel Doumbouya ne s’est pas exprimé les modalités de la transition. Aucune information n’a filtré sur le contenu de la transition, sa durée, le rôle que les militaires devraient y jouer. De même nul ne sait comment seraient organisées des élections. Le seul élément qui a été diffusé est la ferme volonté d’une véritable « refondation » de l’État.
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