Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, dit « Awas », numéro un de l’organisation État islamique au Grand Sahara (EIGS), a été tué par les troupes militaires françaises.
Ce n’est plus une rumeur.
Dans la nuit du 15 au 16 septembre 2021, le tweet du chef de l’État français, Emmanuel Macron l’a confirmé : « Adnan Abou Walid al Sahraoui, chef du groupe terroriste État islamique au Grand Sahara a été neutralisé par les forces françaises. Il s’agit d’un nouveau succès majeur dans le combat que nous menons contre les groupes terroristes au Sahel », s’est-il félicité.
Barkhane frappe à mort le numéro un
Considéré comme responsable de la majorité des attaques terroristes dans la zone des « trois frontières », entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, le chef de l’EIGS « est mort à la suite d’une frappe de la force « Barkhane », selon un tweet de Florence Parly, la ministre des armées françaises, qui a salué « un coup décisif contre ce groupe terroriste ».
L’EIGS, créé en 2015 par Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, est l’une des deux principales organisations terroristes djihadistes contre lesquelles se battent les Forces françaises et leurs alliés étrangers. « C’est une attaque qui a eu lieu il y a quelques semaines, et nous sommes aujourd’hui certains qu’il s’agit bien du numéro un de l’EIGS » a précisé la ministre sur RFI (Radio France Internationale).
« L’ennemi prioritaire »
Né dans les années 1970 au Sahara occidental, Adan Abou Walid Al-Sahraoui est un ancien membre du Polisario (mouvement indépendantiste sahraoui) et était devenu l’« ennemi prioritaire » depuis 2020, pour le G5 Sahel.
Plus meurtrier et dangereux que le GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), rivaux de l’organisation Al-Qaida (qui cible essentiellement les militaires), l’EIGS aurait assassiné plus de 3 000 civils au Sahel.
L’annonce de la mort du numéro un de l’EI au Sahel s’inscrit dans un affaiblissement déjà réel de l’organisation djihadiste. Dernièrement, Issa Al-Sahraoui (missionné au recrutement et à la formation de djihadistes) ainsi qu’Abdou Abderahmane Al-Sahraoui (chargé de prononcer les jugements de l’EIGS et les condamnations à mort), tous deux piliers de l’organisation terroriste, avaient été abattu.
La traque française se concentre maintenant sur Iyad Ag Ghali, le chef du GSIM.