Alpha Condé, président déchu guinéen et retenu prisonnier par les Forces spéciales militaires, refuse de démissionner. La Cédéao appelle à de nouvelles élections.
Le 10 septembre 2021, afin de s’assurer de sa bonne santé, la Cédéao (la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest), a rencontré Alpha Condé, président de 83 ans enlevé au début du mois et toujours en captivité. « Il est logé avec son cuisinier et son médecin. Les militaires disent : « c’est notre papa, on ne peut pas lui faire du mal », d’après l’un de ses visiteurs, ministre de la Cédéao.
Bien traité mais toujours en captivité
Déposé et délogé du palais présidentiel le 5 septembre dernier par le Groupement des forces spéciales (GFS) qu’il avait lui-même crée en 2018, Alpha Condé a été retenu dans un « espace réduit » du quartier général des forces spéciales. Il vient d’être transféré au palais Mohammed-V, situé dans le quartier de Kaloum : « Il est bien traité, respecté par ses gardes, la question n’est pas là. Le problème est qu’il est retenu prisonnier. », a déclaré la Cédéao.
« Un programme à terminer »
Comme s’il n’avait pas conscience de la réalité, Alpha Condé, serait d’après de nombreux témoignages, dans le déni du rapport de force qui lui est désavantageux et croirait encore pouvoir retourner à ses affaires présidentielles : « J’ai un programme à terminer », avait déclaré-il lors de la première ministre des ministres de la Cédéao. La Communauté avait demandé la libération du président déchu, mais le Comité national pour le redressement et le développement (CNRD, la junte militaire) « n’avait pas été très claire » dans sa réponse.
Quelles suites ?
En Guinée, beaucoup se demandent si Alpha Condé serait mieux sur le banc des accusés plutôt qu’en exil à l’étranger. Dans un entretien avec RFI, l’écrivain et intellectuel Tierno Monénembo, explique : « Il faut qu’il passe devant un tribunal, qu’il s’explique sur sa gestion, sur la répression sauvage qui a causé des centaines de morts depuis qu’il est arrivé au pouvoir (en 2010) ».
Les dirigeants des quinze pays de la Cédéao, quant à eux, ont appelé le 16 septembre à l’organisation de nouvelles élections présidentielles, « dans six mois ».
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