Le Tchad a décidé de retirer 600 des 1200 soldats qui étaient déployés depuis février dans la zone frontalière du Mali, Niger et Burkina Faso.
Le Tchad a annoncé le 21 août le retrait de la moitié de ses troupes déployées depuis février au sein de la force anti-djihadiste du G5 Sahel dans la zone frontalière du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Un contingent de 1 200 soldats tchadiens était réparti dans cette zone afin de lutter contre les groupes djihadistes. La mission fait partie de la force multinationale du G5 Sahel. Le G5 Sahel regroupe de cinq pays sahéliens (Tchad, Mali, Mauritanie, Niger et Burkina Faso) qui lutte depuis 2017 contre le terrorisme djihadiste. Le gouvernement tchadien justifie la décision de retirer 600 soldats de la zone dite « des trois frontières » en arguant d’un « un redéploiement stratégique ».
« On a redéployé au Tchad 600 hommes en accord avec les forces du G5 Sahel. Il s’agit d’un redéploiement stratégique pour s’adapter au mieux à l’organisation des terroristes » a déclaré Abderaman Koulamallah le porte-parole du gouvernement tchadien.
La zone mentionnée est particulièrement touchée par les attaques djihadistes. Les attaques se multiplient depuis des années déjà. « Il nous reste environ 600 soldats sur le terrain. C’est une décision concertée de longue date avec le commandement du G5. On a voulu alléger le dispositif, qui n’était pas adapté » a précisé Koulamallah. « Par rapport à la situation sur le terrain, il faut avoir une force mobile, d’où le retrait de certaines de nos forces avec les armes lourdes ». « Notre volonté politique de faire face aux djihadistes reste intacte » a argué le porte-parole du gouvernement.
Le Tchad n’est pas le seul pays à réduire les effectifs en présence sur la zone « des trois frontières ». La France a également prévu une réduction progressive de sa présence sur la zone sahélienne. Ainsi le dispositif français devrait être allégé et les effectifs présents seront au nombre de 2 500 à 3 000 hommes, versus les 5 000 présents à l’heure actuelle.
La décision du Tchad « a été prise en parfaite concertation avec les partenaires du G5 Sahel ainsi que de la coalition pour le Sahel, dont la France ». « Il s’agit d’avoir un dispositif à la fois plus léger, plus réactif et plus facile à soutenir, en conservant les moyens de combat les plus adaptés à l’ennemi » a déclaré le ministère français des armées.