Le procès de l’assassinat de Thomas Sankara, icône panafricaine débutera le 11 octobre à Ouagadougou. Thomas Sankara avait été tué ainsi que douze autres personnes lors d’un coup d’État en 1987.
Le procès très attendu de l’assassinat de Thomas Sankara commencera le 11 octobre à Ouagadougou. Dans le box des accusés, on retrouve l’ex-président Blaise Compaoré et le général Gilbert Diendéré, qui purge une peine de vingt ans de prison.
Arrivé au pouvoir par un coup d’État en 1983, le président Sankara âgé de 37 ans, avait été tué par un commando le 15 octobre 1987 lors d’un putsch. Ce putsch avait permis de porter au pouvoir le compagnon d’armes de Thomas Sankara , Blaise Compaoré. La mort de Thomas Sankara, était un sujet tabou pendant les vingt-sept ans de pouvoir de M. Compaoré, lui-même renversé par une insurrection populaire en 2014.
Thomas Sankara est devenu avec le temps une figure panafricaine et est surnommé le « Che Africain »,
« Le procureur militaire près le tribunal militaire de Ouagadougou informe l’opinion nationale et internationale que le procès des personnes mises en cause dans l’affaire de l’assassinat du président Thomas Sankara et de ses douze compagnons s’ouvrira le lundi 11 octobre 2021 à partir de 9 heures », a informé le procureur en charge du dossier.
Il est précisé que le procès sera délocalisé « dans la salle des banquets de Ouaga 2000 » et sera « public. »
En avril, les charges contre les principaux accusés ont été confirmées dont l’ex-président Blaise Compaoré, trente-quatre ans après le décès du « père de la révolution » burkinabée. Ainsi M. Compaoré et douze autres accusés seront jugés pour « attentat à la sûreté de l’État », « complicité d’assassinats » et « complicité de recel de cadavres ».
Les principaux accusés sont le général Gilbert Diendéré, l’un des principaux chefs de l’armée lors du putsch de 1987, devenu ensuite chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré et des soldats de l’ex-garde présidentielle. Le général Diendéré est actuellement en prison pour purger une peine de vingt ans de prison pour une tentative de coup d’État en 2015.
C’est la sortie des affaires politiques de Blaise Compaoré qui a permis de relancer l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara. En 2016, un mandat d’arrêt a été émis contre lui par la justice burkinabée. Blaise Compaoré devrait vraisemblablement être jugé par contumace ; celui-ci vivant en Côte d’Ivoire, dont il a obtenu la nationalité.