Laurent Gbagbo, qui est rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin dernier après dix ans d’absence, suite à son acquittement définitif par la CPI, a décidé de créer un nouveau parti politique. Le FPI (le Front populaire ivoirien), qu’il avait fondé en 1982, a été, selon lui « confisqué » par Pascal Affi N’Guessan, son ancien premier ministre.
Laurent Gbagbo, à peine rentré au pays, continue de faire parler de lui !
Après une entrevue avec son ancien rival, aujourd’hui chef de l’État, Alassane Ouattara, pour une rencontre symbolique de paix et de réconciliation, Laurent Gbagbo a annoncé, ce lundi 9 août 2021, à l’issue d’une réunion à Abidjan, vouloir fonder un nouveau parti politique.
Action…
Selon un communiqué de l’AFP publié à l’issue de la rencontre de ses instances dirigeantes, l’ancien président, virulent, s’est montré très critique avec Pascal Affi N’Guessan, anciennement ami et allié politique, qui a pris le contrôle du FPI que Laurent Gbagbo avait fondé en 1982. Cette rivalité entre Laurent Gbagbo et Pascal Affi N’Guessan dure depuis la crise électorale de 2010-2011, il y a dix ans.
Selon les mots de l’ancien président ivoirien, le FPI « notre seul instrument de lutte politique, est confisqué par M. Affi N’Guessan, et malgré les nombreuses initiatives pour le raisonner, il s’arc-boute sur sa soit-disant « légalité »».
Jean Alabro, politologue a déclaré que Laurent Gbagbo prennait « acte de la transformation historique de la vie politique en Côte d’Ivoire », en voulant créer un autre parti que le FPI. Un comité de préparation du congrès constitutif au nouveau parti de Laurent Gbagbo devrait avoir lieu en octobre prochain.
…Réaction.
« Ainsi, en réponse à ma demande d’audience, à ma volonté de dialogue en vue de l’unité du FPI, Laurent Gbagbo a choisi la rupture et la division », a immédiatement réagi Pascal Affi N’Guessan, dans un communiqué.
« Il enterre l’espoir qu’avaient nos militants, nos électeurs, nos sympathisants, en l’unité de la gauche, en la réconciliation de notre famille politique ». Selon lui, cette décision est « dictée essentiellement par la soif de pouvoir et la volonté de revanche ». Pascal Affi N’Guessan a par ailleurs, réitéré sa « ferme volonté de poursuivre sa mission pour la renaissance du parti en vue de la reconquête du pouvoir en 2025 » .