Une jeune Nigériane a retrouvé sa famille sept ans après avoir été enlevée par des djihadistes de Boko Haram armés dans son collège de Chibok, dans le Nord-Est du Nigéria. Un véritable espoir pour les familles dont les enfants sont toujours portés disparus, et pour les habitants des régions ciblées, plongées depuis plusieurs années dans la peur constante du terrorisme. Depuis le début de la rébellion du groupe islamiste radical Boko Haram en 2009, le conflit qui s’est étendu, a fait plus de 36 000 morts et trois millions d’exilés, selon l’ONU.
C’était le 14 avril 2014. Dans le collège de Chibok, dans l’État de Borno, une groupe d’une centaine d’hommes armés (des djihadistes du groupe Boko Haram, qui signifie « l’éducation occidentale est un péché ») s’introduit dans les couloirs. Ils enlèvent 276 jeunes filles, âgées de 12 à 17 ans.
Sept ans plus tard, le 28 juillet, l’une d’entre elles s’est présentée auprès de l’armée nigériane, accompagnée de son mari. Elle s’appelle Ruth Ngladar Pogu.
C’est Babagana Umara Zulum, le gouverneur de l’État de Borno qui, dans un communiqué, a annoncé la bonne nouvelle pour cette jeune fille. « Je connais le sentiment des familles de celles qui sont encore en captivité, mais nous devons garder espoir, surtout après le développement d’aujourd’hui » a-t-il déclaré.
Sept ans d’attente et d’indignation
Après le rapt de ces jeunes filles, une vague d’indignation a déferlé sur tout le pays, puis à échelle internationale. Le hashtag BringBackOurGirls avait été créé pour appeler à leur libération et la majorité a fini par être relâchée au fil des ans et ramenée à leurs familles par l’armée. Mais une centaine d’entre elles est toujours portée disparue, selon Amnesty International.
De nombreux autres enlèvements de masse se sont produits depuis Chibok et les rapts continuent de se produire dans le Nord du Nigeria. Depuis décembre 2020, environ 1 000 élèves ont été enlevés principalement dans le Nord-Ouest et le centre du pays. La plupart ont été relâchés, mais beaucoup sont encore retenus. Certains établissements scolaires de ces régions ont même du fermer leurs portes.