Environ 1 000 enfants et adolescents ont été kidnappés par les djihadistes de Boko Harem depuis décembre 2020 au Nigeria. Un véritable cauchemar pour les parents comme pour es autorités qui se sentent impuissants face à ces attaques.
La dernière attaque remonte au 5 juillet 2021. Dans le lycée Baptiste Béthel, à Chikun, dans l’état de Kaduna, des terroristes font irruption et enlèvent 121 élèves âgés de 10 à 19 ans. Les ravisseurs agissent essentiellement la nuit pour mieux prendre par surprise.
Lors de cette dernière attaque, les agents de sécurité ont pu secourir 25 élèves et une enseignante mais les 121 autres élèves sont toujours portés disparus. Les djihadistes ont demandé une rançon, selon l’AFP. Seulement la somme est si grande, d’après le révérend du lycée, qu’elle serait impossible à rassembler…en 50 ans !
Rapts en série
Les premiers enlèvements ont eu lieu en 2014, quand un groupe de criminels armés avait enlevé 200 jeunes filles dans un dortoir de Chibok. L’affaire avait fait scandale et le monde entier avait été ému.
Mais depuis décembre 2020, c’est plus de 1 000 jeunes personnes qui ont été kidnappées par des djihadistes. Les enlèvements de masse, dans le nord-ouest du Nigeria, concernent enfants, étudiants, voyageurs ou personnalités (contre le paiement d’une rançon).
L’attente interminable des parents
« Je suis une mère et je voudrais que personne ne prenne mon enfant ne serait-ce qu’une journée. Alors imaginez le traumatisme. Les enfants sont sans défense, ils n’ont fait de mal à personne. », confie une mère. Chaque soir, les parents veillent à tour de rôle et attendent désespérément le retour de leurs enfants.
Un gouvernement impuissant
Face à ces kidnappings de masse, le président nigérian, Muhammadu Buhari, a ordonné aux forces de sécurité de tout faire pour récupérer ces enfants, mais la situation ne cesse d’empirer dans cette région du pays. Les assaillants, composés de plusieurs centaines d’individus pillent toujours plus et commettent davantage d’enlèvements.
Certains gouvernements locaux ont pourtant tenté de négocier une amnistie avec les terroristes, mais sans succès, et le gouverneur de l’État, Nasir Ahmad Al-Rufai, refuse, quant à lui, de payer les rançons, afin de ne pas céder donner raison aux groupuscules. Ce parti-pris laisse de nombreux habitants dans l’incompréhension et la colère.