Le Parlement vient de voter un amendement permettant aux épouses du président Akufo-Addo et de son vice-président de percevoir des émoluments. Dans un pays en pleine crise économique, la mesure fait débat.
Est-il légitime de rémunérer l’épouse d’un président ? Telle est la question qui se pose actuellement au Ghana qui vient de voter l’attribution d’émoluments pour l’épouse du chef d’État. Les Ghanéens ne sont pas convaincus et le sujet agite le pays. Le président et son vice-président, ont décidé de rémunérer leurs épouses, à hauteur de près de 40 000 euros sur quatre ans, en leur qualité de première et deuxième dame du pays.
Dans le même temps le gouvernement ghanéen a imposé de nouveaux impôts qui, ajoutés à la hausse des prix du carburant, ont provoqué la colère de la population. Alors que l’augmentation de la dette publique et aux conséquences de la crise du Covid-19 demandent des mesures strictes, cette mesure est un signal violent même si symbolique. Des manifestations ont éclaté depuis le début de la semaine dernière. Les slogans exhortaient le pouvoir à réagir et prendre conscience de l’état du pays. « Les Ghanéens sont en train de mourir, Akufo Addo réveille-toi ! » scandaient certains manifestants.
Les membres de l’opposition ne sont pas en reste et se succèdent pour dénoncer l’illégalité et l’illégitimité de cette mesure. L’argument est le suivant et des plus recevables : seule une personne exerçant une fonction publique officielle peut prétendre être rémunérée par l’État. L’opposition a d’ores et déjà fait savoir qu’elle envisage de poursuivre le gouvernement devant les tribunaux.
Ainsi, le timing n’est pas favorable au gouvernement et à des mesures de la sorte, ce que population et opposition ont fait savoir au pouvoir actuel.
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