Après le décès de leur enfant, les parents qui se trouvent en France sans papiers, souhaitent l’enterrer aux Canaries.
C’est le 29 juin, qu’une nouvelle tragédie est survenue dans les eaux de l’océan Atlantique alors qu’une embarcation était secourue par les sauveteurs en mer. Ceux-ci aidaient 35 personnes, dont 16 femmes et 6 enfants. Partie de Dakhla, le 12 juin, la frêle embarcation où se trouvait Yamila aurait dû arriver selon toute vraisemblance cinq ou six jours plus tard aux Canaries si elle ne s’était pas perdue dans l’océan. Alors que l’embarcation dérivait depuis de 17 jours s en mer, les sauveteurs ont tenté de secourir une petite Ivoirienne de 5 ans, nommée Yamila, qui succombait à un arrêt cardiaque au moment même où on la transportait en hélicoptère vers un hôpital de Las Palmas, sur l’île de Grande Canarie.
Le capitaine de la pirogue et l’organisateur du voyage ont été arrêtés et mis en examen pour « lésions graves », « homicide imprudent » et « incitation à l’immigration clandestine ». Selon les dernières informations, l’embarcation avait à son bord au début du périple, 52 à 60 personnes à bord. Alors que les autorités ont recensé 35 personnes secourues.
Les parents qui résident en France sans papiers souhaitent pouvoir se rendre aux Canaries pour assister aux obsèques de leur fille. L’Espagne s’est dit favorable à leur venue. « Sa mère vit en France et nous sommes en contact avec les autorités françaises pour permettre qu’[elle] puisse venir à l’enterrement de sa fille » a déclaré le 1er juillet, le secrétaire d’État aux migrations.
La France doit apporter une réponse dans les jours qui viennent. « C’est une question qui m’est posée que j’essaierai de régler le mieux possible, a déclaré le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, le 9 juillet, lors d’une visite à Madrid. Il y a à la fois un drame humain et des complexités juridiques. Je ne règle pas les complexités juridiques avec de l’émotion, mais en même temps, les complexités juridiques ne signifient pas qu’il faut évacuer l’émotion et le drame. »