Le président français Emmanuel Macron, a annoncé vendredi 9 juillet 2021 lors d’un sommet du G5 Sahel, son intention de baisser les effectifs militaires sur le terrain au Mali et de fermer des bases au « second semestre de l’année 2021 ». Entre 2 500 et 3 000 soldats seront maintenus à terme contre 5 100 aujourd’hui.
Au Sahel, les djihadistes sont traqués par plus de 5 000 soldats français depuis huit ans. Mais, si elle a permis de neutraliser nombre de terroristes dont beaucoup de chefs djihadistes, l’opération Barkhane, contestée par beaucoup de français, coûte très cher au gouvernement et de nombreux soldats y ont été tués (environ une cinquantaine) depuis son lancement.
Une transformation qui s’adapte aux tactiques des djihadistes
Le président de la République française, Emmanuel Macron, a annoncé vouloir retirer les troupes françaises du sol malien d’ici la fin de l’année 2021. « Cette transformation répond à la nécessité de s’adapter à la nouvelle posture des groupes terroristes et d’accompagner la prise de responsabilité des pays de la région », a-t-il déclaré.
En 2020, le colonel Michel Goya indiquait : « La France, toute dépense confondue, militaires et civiles, dépense un milliard d’euros quand même dans la région chaque année ». Pour autant, depuis huit ans, l’emprise djihadiste n’a pas réellement diminué et continue de faire des ravages dans la région du Sahel. En juin dernier, c’est la ville Solhan au nord du Burkina Faso qui a été touchée par une nouvelle attaque terroriste.
Des combats difficiles et un terrorisme qui évolue
Les combats sont difficiles et l’appui des forces armées du G5 Sahel (France, Mali, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad) semble insuffisant. Selon le chef d’État français : « Nos adversaires ont aujourd’hui délaissé une ambition territoriale au profit d’un projet de dissémination de la menace non plus seulement à l’échelle du Sahel, mais à l’échelle de l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest ».
Les troupes de l’opération Barkhane auront désormais deux missions : « la neutralisation et la désorganisation du haut commandement des deux organisations ennemies (Al-Qaïda et le groupe État Islamique) et l’appui à la montée en puissances des armées de la région ».