Au Mali, les quatre des cinq chrétiens qui avaient été kidnappés lundi matin ont été libérés le mercredi 23 juin.
Lundi, cinq personnes ont été enlevées dans la région de Mpoti, sans qu’on connaisse la nature des revendications des ravisseurs.
72 h plus tard, les otages ont été libérés. Ils ont été retrouvés en bord de route entre Bankass et Bandiagara, près du village de Parou. Ce village fait régulièrement l’objet d’attaque revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique.
C’est grâce à la médiation des notables dogons et peuls que la libération des otages a pu se faire. Les personnes enlevées sont des chrétiens qui seront entendus par les autorités de Bandiagara afin d’identifier à la fois les raisons qui ont motivé l’enlèvement et l’identité des ravisseurs.
Quatre des otages ont été libéré. Le cinquième devrait retrouver la liberté incessamment. En effet l’abbé Léon est toujours retenu en captivité. Selon le gouvernorat de Mopti le prélat est « resté avec les ravisseurs pour réparer son véhicule » qui « avait un problème de disque d’embrayage ».
Les raisons invoquées pour le retard dans la libération de l’abbé peuvent apparaître étonnantes voire romanesques mais sont crédibles selon des notables, médiateurs habitués au process de médiation. Trouver la pièce, faire venir un mécanicien : les ravisseurs tiennent apparemment à ce que
L’abbé devrait selon toutes vraisemblances repartir avec son véhicule, celui-ci une fois réparé. La communauté chrétienne était particulièrement inquiète mais il est à ce jour difficile de savoir si l’enlèvement et la détention courte sont dues à une motivation religieuse. Aucun élément en l’état actuel des informations, permet de donner une explication motivée de cet enlèvement. L’épisode demeure baroque aux yeux des observateurs. Il faut dorénavant attendre les résultats de l’enquête de police pour en savoir plus sur les motivations des ravisseurs.