Les avocats se mobilisent et envisagent de déposer « des compléments de plainte ».
L’ex-Premier ministre Guillaume Soro a été condamné à la prison à perpétuité le 23 juin par le tribunal criminel d’Abidjan, pour « atteinte à l’autorité de l’État », « complot » et « diffusion de fausses informations ».
Dés la sortie de l’audience à Abidjan, Me Raoul Gohi Bi, un des avocats a promis de contester le verdict en appelant à la « sagesse » des juges d’appel pour l’« aider à rétablir le droit ».
Les conseils de Guillaume Soro, résidant en Europe, ont d’ores et déjà déclaré, à l’instar de Me Robin Binsard : « dès que le jugement sera publié, nous l’attaquerons ».
Il s’agit dès lors de déposer des « compléments de plaintes » devant les juridictions internationales déjà saisies au nom de l’ex-président de l’Assemblée nationale et de ses proches.
Quatre procédures sont en cours : devant le Groupe de travail des Nations unies pour détention arbitraire, devant le Comité des droits de l’homme de l’ONU, devant la justice française pour un enregistrement diffusé par le procureur ivoirien Richard Adou, et devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
Cette dernière a d’ailleurs déjà donné raison deux fois à Guillaume Soro demandant l’arrêt des poursuites contre lui et la libération des personnes emprisonnées. Des décisions qui ont amené le gouvernement ivoirien à se retirer partiellement de la Cour. Un arrêt sur le fond doit être rendu d’ici à la fin de l’année.
Guillaume Soro avait déjà été condamné en avril 2020 à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire, pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux » et depuis, l’ancien allié du président actuel mène un combat judiciaire lourd.