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Retour de Laurent Gbagbo - Adama Bictogo, le directeur exécutif du parti au pouvoir, souhaite que l’ancien président rentre discrètement en Côte d’Ivoire. - Tribune Ouest Retour de Laurent Gbagbo - Adama Bictogo, le directeur exécutif du parti au pouvoir, souhaite que l’ancien président rentre discrètement en Côte d’Ivoire. - Tribune Ouest
Côte d'Ivoire et Afrique occidentale
Retour de Laurent Gbagbo – Adama Bictogo, le directeur exécutif du parti au pouvoir, souhaite que l’ancien président rentre discrètement en Côte d’Ivoire.

Pour Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP, le parti au pouvoir, l’ancien président ivoirien doit regagner  la Côte d’Ivoire incognito, après son acquittement définitif par la cour pénale internationale. Cette sortie du N°2 du RHDP  fait réagir. Des partisans de Laurent Gbagbo montent au créneau.

Des dispositions sont en train d’être prises, pour le retour en Côte d’Ivoire de l’ex-pensionnaire de la CPI. C’est ce qui ressort des discussions entre le pouvoir et les responsables du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo.

Dans le cadre de ce rapatriement, dont la date n’est pas encore connue, les sympathisants de l’ancien président ivoiriens se mobilisent pour lui offrir un accueil triomphal. Un comité national d’accueil, comprenant des personnalités de diverses sensibilités politiques, a été mis en place pour coordonner les activités liées à cet événement.

La diaspora africaine en Europe, qui a été très active dans le combat pour la libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, a été invitée à constituer une délégation qui sera à l’accueil du président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Jeudi 27 mai, à Paris, une réunion s’est tenue sous la houlette du professeur Toto Balou Bi : « Le souhait du président Laurent Gbagbo, est que ce retour se fasse dans une perspective de réconciliation nationale et de rassemblement autour de la Côte d’Ivoire, dans un esprit de Paix. (…) L’objectif principal de ce comité est d’organiser les diasporas ivoirienne et africaine, parce que le président a insisté là-dessus. Depuis 10 ans, vous-vous êtes battus, avec tous les Africains épris de justice et de souveraineté,  pour obtenir cette libération », a expliqué l’ancien secrétaire général de l’université Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan, exilé en France après la chute de Laurent Gbagbo.

Mais le parti au pouvoir, qui s’oppose à un accueil populaire, veut que le père de la « Refondation ivoirienne » regagne son pays incognito. Jeudi 27 mai, Adama Bictogo, le directeur excécutif du RHDP, l’a ouvertement fait savoir, après une réunion de son parti. Il estime que Laurent Gbagbo doit bénéficier du même traitement qu’Alassane Ouattara lorsque ce dernier rentrait d’exil en 2003. « Je voudrais d’abord vous dire qu’avec tout le respect qu’on a pour la fonction, je veux simplement rappeler qu’en 2003, lorsque le Président Alassane Ouattara devait revenir en Côte d’Ivoire, il n’y a pas eu d’accueil populaire. Nous, nous avons voulu organiser un accueil populaire, on nous a interdit l’accueil populaire. D’ailleurs, le Président Alassane Ouattara a souhaitй а l’époque de rentrer de faзon sobre, parce que nous traversions une période difficile. Il y a un contexte tendu. Je pense que le sens de la responsabilité, commande aussi а certains moments que nous ne versions pas dans l’ostentatoire, que nous restons sereins, responsables jusqu’au bout. Je crois que le plus important c’est que le Président Gbagbo rentre comme tous les citoyens ivoiriens. Il est libre de rentrer chez lui. Mais de grâce en tenant compte des victimes silencieuses. Que chacun puisse tenir compte de ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire », a-t-il argumenté.

Vendredi 28 mai, Justin Koné Katina, le porte-parole de Laurent Gbagbo, qui s’est confié au journal Afrik Soir, a commenté la déclaration du directeur excécutif du RHDP. Selon lui, « C’est même impossible et inimaginable. » « Comment un évènement aussi mondial peut-il se réaliser en catimini ? », a-t-il interrogé, avant de poursuivre :  « Cela n’est pas digne de la Côte d’Ivoire. J’ai voulu profiter de cette occasion pour le rectifier de façon claire. Jamais il n’a été question а ce stade des négociations avec le gouvernement. Nulle part le gouvernement n’a fait état de quelques restrictions sur l’accueil que nous entendons réserver au président Laurent Gbagbo. Puisque, de façon évidente, il n’est pas possible d’imaginer que cela puisse se faire en catimini. Ce que je voudrais que les ivoiriens retiennent, c’est que le président Laurent Gbagbo sort gagnant d’un procès, c’est son triomphe personnel. Mais ce que nous attendons de ça, c’est un triomphe pour toute la Côte d’Ivoire. Qui permette а la Côte d’Ivoire de s’accaparer de ce triomphe pour repartir de nouveau, pour se reconstruire autour de ce triomphe. Nous voulons que son retour donne un coup d’accélérateur а la réconciliation en Côte d’Ivoire.  Pour le moment les objets qui ont fait l’objet de négociation, c’est l’application du décret de 2005 sur le statut de l’ancien chef d’Etat. Notamment la question de sa sécurité. Le gouvernement sollicite un certain temps pour organiser ce retour. Quant а savoir que le président Laurent Gbagbo doit venir en catimini ou pas, cela ne nous a jamais été évoqué par le gouvernement. De mon point de vue, je ne vois pas comment la question peut se poser. »

Même son de cloche du côté de Damana Adia Pickas qui s’exprimait samedi 30 mai à Koumassi, une commune d’Abidjan :  « Laurent Gbagbo ne peut pas rentrer en catimini ! Ce n’est pas possible ! Parce que ce n’est pas un voleur. Ce n’est pas un malfrat. Il n’a pas gagné son procès par arrangement. Ce n’est pas par pitié. Laurent Gbagbo, comme le disait quelqu’un, c’est devant nous tous ici, pendant deux semaines, on l’a bombardé. On l’a arrêté devant tout le monde, toutes les caméras ont montré ça. On l’a déporté. On l’a envoyé devant la Cour pénale internationale. Son procès était en direct. Tout le monde a suivi ça pendant des années, on n’a pas fait ça en catimini. On n’a pas fait ça nuitamment. D’ailleurs, quand la journée commençait à finir, on arrêtait le procès. Chaque 14 heures, 15 heures, le procès est fini. Parce qu’on veut que ça se passe la journée pour que tout le monde voit que Laurent Gbagbo est un criminel. Cela duré dix ans ! Dix ans ! On a souffert dix ans. En pleine journée et devant tous. (…) Non ! Non ! Laurent Gbagbo va rentrer la journée et nous serons nombreux à l’accueillir à l’Aéroport international Félix Houphouët-Boigny. C’est ça qui est normal », a déclaré le vice-président du FPI.

AUTEUR: Axel Illary
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