Le Golfe de Guinée est la zone maritime privilégiée des pirates. En 2020, on dénombre 130 enlèvements de marins le long de cette zone de 5 700 km de côtes en Afrique de l’Ouest.
Les opérateurs du secteur maritime international se liguent pour faire face aux actes de piraterie de plus en plus nombreux dans le Golfe de Guinée. Le 18 mai, ce sont plus d’une centaine de transporteurs ont signé une déclaration appelant à créer une coalition pour mettre un terme aux exactions constatées dans le golfe. Un récent rapport du Bureau maritime international recense 130 des 135 enlèvements de marins à échelle du monde entier. En 2020, c’est donc plus de 95 % des actes d’enlèvement qui ont cours dans le Golfe de Guinée.
Ces dernières années, les pirates se sont professionnalisés et ont étendu leur présence dans le golfe de Guinée, attaquant désormais des navires en haute mer. Les pirates sont dans leur grande majorité des Nigérians qui ont professionnalisé leur démarche jusqu’à s’attaquer dorénavant à des navires présents en haute mer. L’objectif est d’enlever les équipages et de demander des rançons.
« En 2021, la menace d’être enlevé pour une rançon pèse sur tous les marins », déplorent les 99 entreprises maritimes européennes, chinoises, turques et indiennes signataires de la déclaration.« Si le nombre d’attaques reste inchangé par rapport à 2020, la violence, la portée et la sophistication de celles-ci ont augmenté » déclarent les compagnies, qui appellent « toutes les parties prenantes à s’unir dans une coalition pour mettre fin à la menace de la piraterie dans le golfe de Guinée ».
La déclaration a été signée notamment par les Danois TORM et Maersk Tankers, l’Allemand Hapag-Lloyd et le Chinois Cosco. Elle plaide en faveur d’une plus grande coopération entre les forces navales locales et étrangères. Les signataires demandent t également un renforcement des capacités et un plus grand partage des renseignements entre les parties-prenantes.