L’emblème de la Côte d’Ivoire est en train de disparaître.
Les éléphants sont en train de disparaître de l’écosystème ivoirien. Le nombre des spécimens recensés, a baissé de cinquante pour cent, en trente ans. En cause, les effets conjugués de la déforestation et du braconnage. Et d’aboutir à un constat effroyable : les éléphants sont en voie d’extinction.
« Notre faune est en danger : 208 espèces sont en voie d’extinction. La population d’éléphants a diminué au cours des trente dernières années. On est passé de 1 100 individus en 1990 à moins de 500 aujourd’hui », a déclaré à l’AFP le colonel major des eaux et forêts Martial Kouamé Mé. « La population de pachydermes était de 100 000 individus dans les années 1960 » alors que la Côte d’Ivoire dénombrait 16 millions d’hectares de forêts, a ainsi précisé le colonel Kouamé.
Le mauvais comportement humain explique ces chiffres alarmants. En effet ; la déforestation causée par la culture du cacao a ramené en 50 ans à 2 millions d’hectares le couvert forestier (soit une diminution de près de 90 %). Ce faisant cette perte de territoire pour les éléphants a mis « mis en danger les derniers refuges des éléphants de forêts », selon les experts. Si la Côte d’Ivoire est devenue le premier producteur mondial de cacao avec 40 % du marché ; et a donc gagné en productivité ; le pays a rapidement perdu dans le même temps ce qui faisait aussi l’une des richesses du pays
L’autre cause de la disparition des éléphants est le braconnage. Les éléphants sont ainsi pourchassés pour leur défense en ivoire. Le commerce illégal d’ivoire est le troisième trafic la plus rentable après le trafic de stupéfiants et d’armes. Ceci explique cela. La demande en Asie et au Moyen-Orient est très forte. En effet, les défenses d’éléphants sont utilisées dans la médecine traditionnelle et en ornementation/ décoration. L’ivoire peut être alors revendu jusqu’à 7 000 euros le kilo. Autre cause de disparition de ce symbole ivoirien : l’expansion démographique et l’urbanisation galopante qui détruisent l’habitat naturel des pachydermes.
Depuis 2016 les pouvoirs publics ont mis en place, une opération de protection du parc national du Mont Peko (ouest), qui abrite les derniers éléphants nains, une espèce particulièrement menacée. Il demeure beaucoup à faire cependant, pour éviter la disparition complète d’un des plus gros mammifères terrestres.
Source : Le Monde Afrique