De nombreux homologues-dirigeants de Idriss Déby, décédé le 19 avril, saluent la mémoire de l’homme, du stratège, de l’homme d’État.
La mort du président tchadien Idriss Déby suscite une vive émotion, notamment dans les pays sahéliens engagés aux côtés du Tchad dans la lutte contre les groupes djihadistes. Est saluée dans les hommages la stature de stratège militaire, « personnellement engagé » dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Idriss Déby est mort le 19 avril des suites de blessures reçues au combat contre des rebelles.
Le décès du dirigeant tchadien « est une lourde perte, non seulement pour son pays, le Tchad, pour lequel il est allé jusqu’au sacrifice suprême, mais aussi pour la région sahélienne et l’Afrique », a déclaré Bah N’Daw, le président de la transition au Mali.
Un deuil de trois jours a été décrété sur l’ensemble du territoire national malien à partir de mercredi ; témoignant du respect du Mali pour le défunt.
A l’instar du président malien d’autres chefs d’Etats ont rappelé dans les hommages « l’engagement » de M. Déby en faveur de la sécurité dans la sous-région. Le président du Burkina Fasso, Roch Marc Christian Kaboré a salué « la mémoire d’un frère, d’un grand panafricaniste, engagé avec conviction et détermination dans la lutte contre le terrorisme dans le bassin du lac Tchad et au Sahel ».
Au Niger, Mohamed Bazoum fait savoir sa « grande émotion », en apprenant le décès du leader tchadien mentionnant « l’engagement personnel » du maréchal « dans la lutte contre le terrorisme et pour la stabilisation de l’espace sahélo-saharien ».
Le G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad), dont M. Déby assurait actuellement la présidence, a rendu souhaité hommage au « leadership » du dirigeant qui « s’est notamment traduit par l’adoption de la Stratégie pour le développement et la sécurité (SDS), document de référence ayant donné sens et cohérence à l’action des cinq Etats membres ».
L’émotion à la disparition du leader tchadien ne concerne pas uniquement les pays voisins du Tchad. Ainsi Louise Mushikiwabo, secrétaire générale l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), a tenu à honorer « la mémoire d’un grand homme pleinement dédié à sa patrie et à la sécurité du continent ».
De même que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « profondément attristé par la nouvelle », insistant sur le rôle de « partenaire essentiel » qu’a tenu M. Déby pour les Nations unies au Sahel.
Source : Le Monde Afrique