Ils sont au nombre de ceux qui ont donné de la voix pour réclamer la libération de Laurent Gbagbo. Pendant les huit années qu’a duré son incarcération, ces artistes n’ ont de cesse dénoncé « l’injustice faite à ce démocrate africain arbitrairement incarcéré à la cour pénale internationale. »
Serges Kassy a été le premier à entrer en studio. Le reggaeman s’est révélé en 1990, à la faveur de la sortie de son premier album, I’M PROUD, contenant le célèbre titre JOHN BRI, qui servira de chanson de campagne pour l’opposition ivoirienne qui venait de gagner le combat du retour au multipartisme, face au tout-puissant Félix Houphouët Boigny. C’est donc un reggaeman qui s’est engagé très tôt dans la lutte pour les libertés et pour l’émancipation des peuples dominés.
En 2002, on le retrouvera avec des patriotes ivoiriens pour « combattre à mains nues » la rébellion armée qui venait de défigurer la Côte d’Ivoire. C’est un admirateur et un soutien inconditionnel de Laurent Gbagbo.
Exilé en France depuis 2011, après la défaite militaire de Laurent Gbagbo, il a successivement sorti C’EST VOUS, un titre dans lequel l’artiste fustige les auteurs des atrocités commises en Côte d’Ivoire lors de la crise post-électorale de 2010-2011, puis DEVOIR DE VÉRITÉ, une chanson qui réclame ouvertement la libération de Laurent Gbagbo.
Les évènements de 2010-2011 ont occasionné le départ en exil de plusieurs sympathisants de l’ex-président ivoirien, dont le chanteur Gadji Céli, ancien footballeur international, ex-capitaine des Éléphants de Côte d’Ivoire, ex-PCA du Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur et fondateur de l’Union Nationale des Artistes de Côte d’Ivoire.
Depuis 2002, il s’est élevé contre la rébellion armée et a à son actif des chansons patriotiques. «NE TOUCHEZ PAS À MON PAYS » est l’un de ses titres phares.
Exilé lui aussi en France, il a rassemblé des artistes pour la réalisation d’un single dédié à la libération de Laurent Gbagbo. LIBÉREZ NOTRE PRÉSIDENT GBAGBO, qui réunit les artistes Gadji Céli, Serges Kassy, François Kency, Mahely Ba, Maga Dindin, Abou Galliet, Pablo U-Wa et Les Djiz, est sorti en 2016.
À travers cette composition, « Gadji Céli et les artistes résistants » font le procès de la CPI. « Après deux ans de prison, on vient nous annoncer que les preuves sont insuffisantes », « Recomptez les voix, c’est mieux que s’entretuer », « Je n’ai jamais vu un dictateur aussi aimé », « Mon Afrique où es-tu ? Tes enfants sont enlevés », etc. , peut-on entendre dans ce titre qui demande à la CPI de libérer Gbagbo.
En 2019, après l’acquittement en première instance par la CPI de l’ex-président ivoirien et de son co-détenu Charles Blé Goudé, Gadji Céli a produit GBI GNAN BADÈ. Chanté en Bhété, en Français et en Anglais, le titre qui relate un duel entre la panthère et la loutre, aborde la victoire de Laurent Gbagbo sur l’Occident impérialiste. « Tu ne seras jamais seul tant que tu te battras pour nous. », « You will never walk alone », « Sangaré Aboudrahamane, réveille-toi, ton jumeau a terrassé la CPI », clame le chanteur.
Pour Abou, l’un des membres du groupe Les Galliet, auteur du titre à succès « Devant c’est maïs », « Gbagbo est le meilleur ». GBAGBO KAFFISSA, la chanson qu’il a exécutée avec Gadji Céli en featuring, dénonce les souffrances de la population depuis l’embastillement de Laurent Gbagbo. « Monsieur le président (Alassane Ouattara-ndlr), tu nous avais promis que si tu devenais Président, tout allait changer. Depuis que tu es président, tu ne fais que nous pourchasser et puis nous emprisonner. Gbagbo est le meilleur », tonne d’entrée de jeu le chanteur.
Ces chansons qui ont enregistré des millions de vues sur les réseaux sociaux, ont contribué à galvaniser les supporters de Laurent Gbagbo. Ceux de la diaspora ont manifesté à La Haye, siège de la cour pénale internationale, pendant les 8 années qu’a duré le procès, pour demander la libération de leur champion.
